Bienvenue dans l’univers de l’entreprise impitoyable. C’est la jungle, d’ailleurs c’est pour cela que James a choisi de raconter un quotidien à travers des animaux. Un anthropomorphisme criant de vérité et d’authenticité qui ne laissera personne insensible.

4e de couverture
Travailler plus pour gagner plus, ou travailler moins sans se faire repérer ?

Open Space est un portrait au vitriol de la vie en entreprise, les guerres inter services, les hiérarchies plombantes, les stagiaires exploités et sous payés. En 46 pages hilarantes, James se paye les chefaillons bornés, les informaticiens incompétents, le service du personnel largué, les financiers cyniques, les vendeurs bourrins, les cadres qui se croient supérieurs et tous les rapports de pouvoirs qui font de l’entreprise un monde merveilleux.

Et à la différence de bien des satiristes qui ne connaissent l’entreprise que de nom, l’auteur a travaillé pendant 10 ans pour une agence de com bossant pour Microsoft et d’autres, et sait donc exactement de quoi il parle.

Mon avis
Malgré que l’univers de l’entreprise soit présent partout, il est assez peu représenté dans différents médias. On peut penser à « Camera Café » ou « The Office » dans les séries. Bien entendu, en bande dessinée, comment passé outre « Dilbert »? James s’impose dorénavant dans « Dans mon open space ». Il faut dire que les organisations sont une véritable source d’inspiration. On pourrait croire qu’à force de formations autour des bonnes pratiques, les problématiques seraient moindre. Et au final, les soucis restent inlassablement avec un chef narcissique et des managers en souffrance d’égo. Direction une entreprise française de vente de sous-vêtements cultivant le silotage avec excès. Chaque service prône pour lui et fait tout pour se faire bien voir du boss. Lui ne s’intéresse qu’au profit et les bénéfices qui iront directement dans son portefeuille.

Le bédéaste souligne le cadre de fonctionnement avec les réunions d’équipe récurrentes qui n’apportent rien, les rendez-vous devant la machine à café, les temps d’attente devant la photocopieuse, les entretiens avec le DRH qui n’amène jamais d’augmentation… Le PDG hurle à tout va pour asseoir son autorité. Le responsable des commerciaux est une brute vulgaire et grossière. Il n’hésite à utiliser de la force quand on ne va pas dans son sens et que l’on ne rit pas de ces blagues misogynes. Sans oublier le stagiaire qui enchaîne les stages les entreprises, les unes après les autres. Chose surprenante, pour la première fois, on lui propose un vrai emploi. Mais à quel prix? Qu’importe pour l’instant on ne va traiter de l’exploitation des salarié. Le cliché n’est jamais très loin de la réalité alors autant en rire avec l’absurde et le sarcasme. Jusqu’où cela va aller?

Vous avez l’esprit d’entreprise et vous aimez la dérision, alors lisez « Dans mon Open Space« .