Démétrios n’est pas au bout de ses peines. Les portes ne s’ouvrent pas devant lui et la situation économique de la cité n’est pas florissante. Une alternative est-elle possible?

4e de couverture
Démétrios quitte sa cité natale pour voir le monde et devenir un meilleur peintre, un meilleur athlète, un meilleur homme. Ses pas le mènent à la grande Athènes où Platon, philosophe entre les philosophes, pourrait bien lui prodiguer de précieux enseignements s’il n’est pas trop occupé à rivaliser avec ses disciples… à la lutte ? Et lorsque le tonnerre gronde, c’est un nouveau saut à travers l’espace et le temps qui s’annonce !

Mon avis
On est ravie de retrouver notre héros d’un autre temps? Démétrios est à Athènes et les portes n’arrêtent pas de se fermer devant lui. Surtout qu’il n’est du coin, on le rejette d’autant plus. Mais le hasard le mène à Platon et donc sa vie prend un nouvel élan. Pourtant ce philosophe déteste les images. Mari Yamazaki fait revenir un idole dans le domaine du manga : Tezuka Avec Socrate, ils viennent rendre visite à Platon pour l’interroger sur ces aprioris et ces certitudes. Le grand maître dessine des personnages sur un mur de la rue. Quel choc pour le philosophe. Il ne reste pas insensible à ces représentations qu’il n’a jamais vu. Cette partie prend beaucoup de place. D’ailleurs, cela casse le rythme des tomes précédents ainsi que la structure de base. On n’est plus concentré uniquement avec Démétrios qui se réveille dans le Japon moderne. Là des morts viennent dans le passé et ils arrivent même à se comprendre bien qu’ils ne parlent pas la même langue. C’est assez étrange.

Toutefois, par la suite, on retrouvera les voyages temporels du héros qui constatera toujours les effets de la société de consommation et de l’argent lié aux jeux olympiques. On s’amuse de sa maladresse et de ses surprises naïves. Si nous devions faire aller en – 776 avant 0; on sera complétement dérouté. D’ailleurs, cela évoque « Le chef de Nobunaga » qui permet d’avoir un angle aussi bien historique que culinaire. Sauf que le héros est lui bloqué dans la période de la construction du Japon. La mangaka a choisi une période qu’elle apprécie. N’oublions pas qu’elle a fait une série sur Pline et « Thermae Romae ». Les débats publics permettent de réfléchir à la société que les riches citoyens souhaitent. Le modèle a t’il vraiment changé? Les aventures sont surtout des moyens de s’interroger sur notre façon de vivre et de s’amuser. Pour mieux contextualiser, nous avons des pages d’informations et de discussions à la fin de l’ouvrage. C’est assez dense et très intéressant.

Une suite différente qui nous pousse à réfléchir à son rapport au monde.