Le football fait rêver petits et grands. D’ailleurs, grâce à l’argent et la pseudo passion beaucoup aimerait devenir footballeur. Mais ont-ils les compétences pour y arriver?
4ème de couverture
À quelques mois de la Coupe des continents, l’ancienne icône du football européen Mattéo Di Magio doit constituer en urgence une équipe capable de rivaliser avec des formations surpuissantes telles que l’Asie et l’Afrique. Sa sélection à contre-courant a de quoi surprendre. Le coach a choisi en effet de miser sur l’intelligence de jeu, l’agilité, la souplesse et surtout le petit grain de folie de ses joueurs plutôt que sur le physique et la puissance. C’est ainsi qu’il recrute le jeune Cizo, un prodige balle au pied jugé jusqu’alors trop chétif pour ce sport de golgoths. Cette nouvelle pépite permettra-t-elle à l’Europe de rivaliser avec le reste du monde?… Que les meilleurs gagnent!

Mon avis
Je déteste tout ce que symbolise le football. On glorifie des individus spécifiques dans un sport collectif, à croire qu’il était seul sur le terrain pour mettre un but. Puis tout cet argent qui corrompt tout jusqu’à pousser des gens par besoin de conformisme d’acheter un vulgaire tee-shirt avec un logo et un numéro à 90€. Et enfin, les supporters bourrés en préchauffe, grossiers, agressifs que l’on a le malheur de croiser dans le métro les soirs de match. Mais quand on veut faire lire des enfants des bandes dessinée, il vaut mieux trouver un sujet qui les intéresse. Malheureusement, le foot fait partie de ces activités fédératrices et normatives pour les garçons. On trouve quelques séries comme « Lucas ». Il existe une série que j’ai découvert récemment « Cizo » qui est un véritable petit bijou. Azé choisit de parler de foot à travers le royaume des animaux. Une façon élégante de montrer la richesse et la diversité présentent dans la nature sans devoir coller à des critères sociaux définis. Un bon point pour l’ingéniosité de la démarche. Puis le scénariste parle de ceux qui jouent en force et de ceux qui simulent sur le terrain. Des pratiques qui font écho à la réalité. Ce qui fait la force et l’atout de cette ouvrage est la constitution est d’une nouvelle équipe par un ancien grand joueur pour rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Tous les petits jeunes possèdent un don, une volonté de jouer ensemble, de partager, de se soutenir… le tout avec un regard bienveillant et positif. Cela fait plaisir de lire quelque chose qui n’incite pas à l’individualisme et au culte de l’égo dès le plus jeune âge. Même si le récit tourne principalement autour du héros Cizo, c’est inspirant, réconfortant d’avoir un personnage qui ne pense pas qu’à se regarder le nombril en clamant être le meilleur. Au niveau graphisme, on a un dessin réaliste avec une structure assez classique et des couleurs joyeuses. Un duo gagnant qui ne pourra que faire plaisir aux enfants et aux adultes aussi qui identifieront facilement les clins d’oeil à la culture ballon rond et les jeux de mots. Rien n’a été oublié, de l’entrainement aux commentateurs sportifs et cela va satisfaire les fans.
Un excellement premier tome sur le foot à offrir aux passionnées. Aucun doute que par la suite, vous allez devoir acheter le tome 2.