L’Empereur Toxico veut à tout prix conserver sa planète comme elle est. Seulement voilà, la découverte d’une forêt souterraine va changer la donne. La nature va insuffler la force de lutter.

Depuis qu’Apollo a découvert un élément de végétation, un nouvel espoir est né. Et sa disparition de la maison va être l’autre élément qui va impulser l’action. L’Empereur Toxico veut conserver sa planète minière dans l’état car cela lui rapporte des revenus confortables et d’avoir à son service une armée fidèle. Seulement, la colère commence à augmenter au niveau de la population où il devient de plus en plus rude de vivre sur une terre polluée et irrespirable. En cherchant discrètement le jeune garçon, les mineurs vont faire une découverte incroyable. La nature n’a pas disparue, elle vit cacher dans les tréfonds du sol. Elle est si magnifique. Donc si elle existe là, elle pourrait être aussi exploiter en surface et permettre à chacun de pouvoir respirer à l’air libre. Seulement le défi à relever est de taille. Grâce à leur ingéniosité et leur envie, ils vont mettre en place un stratagème pour renverser la dictature. De nombreux citoyens de différents statuts sociaux auront un rôle à jouer. Le changement implique tout le monde car c’est la survie de chacun qui en dépend. Qui a dit qu’il était impossible de vivre autrement? Si on n’essaie rien, il ne se passe rien. Par chance, le plan se déroule à merveille car même les plantes deviennent des alliés de choix. Sans oublier le rat Anthracite, un des rares animal survivant, qui lui aussi s’est investit en donnant de sa personne.

Après la lecture du premier tome en couleur ou noir et blanc, l’impatience de lire la suite était au rendez-vous. Et Michel Colline ne s’est pas moquer de nous en nous faisant patienter jusqu’à aujourd’hui. Il clotûre à merveille son aventure avec un happy end des plus nécessaires. On ne pouvait espérer mieux pour une fable écologique à destination des jeunes. Ce n’est pas parce que des hommes puissants sont obsédés par le pouvoir, l’argent à tout prix que la société civile doit courber l’échine. L’impulsion peut-être même donner par des enfants qui savent l’importance de la protection de l’environnement. Ensemble , on peut inciter des modifications de taille. Pourquoi pas renverser un gouvernement? Le scénariste aborde de très nombreux sujets comme l’exploitation du sol, des hommes, la culture de la peur mais aussi l’obsession des machines. Les robots pourraient faire aussi bien les tâches pénibles dans les mines et contrôler les rebelles. La solution doit toujours se trouver dans la technique. Sauf que l’on oublie que derrière la technique ce cache des humains qui peuvent faire des choix éthiques. Bien entendu, toute ressemblance avec une situation actuelle ne serait pas du tout fortuite. Le récit est un prétexte à faire germer les graines d’interrogation. D’ailleurs, graphiquement, il a choisi de faire un dessin qui ressemble plus aux bd d’une autre époque, de la jeunesse du créateur surtout avec ces yeux en forme de point noir. Il aurait pu choisir un dessin plus réaliste comme on en voit très souvent dans les éditions récentes avec des couleurs très lumineuse. Lui a pris un autre chemin, plus difficile mais au combien ingénieux et malin. On se laisse porter avec un sourire qui ne nous quittera jamais jusqu’à la dernière page. Ici pas de culpabilisation juste de la réflexion sur toile d’aventure réaliste.

Et si c’était vraiment nos vies qui valaient plus que les profits des multimillionnaires?