La Zad, c’est plus grand que nous – Thomas Azuélos et Simon Rochepeau

A t’on vraiment besoin d’un nouvel aéroport? Les intérêts financiers des uns ne fait pas forcément le jeu de la protection de la nature. Un conflit armé va alors débuter.

4ème de couverture
Qui sont vraiment les zadistes de Notre-Dame-des-Landes? Que veulent-ils? Comment vivent-ils? Embarqués pendant de longues semaines à leurs côtés, les auteurs ont choisi une fiction documentée pour rendre compte, au plus près, de la réalité de la vie sur la ZAD. Le récit de Thomas Azuélos et Simon Rochepeau est celui d’une lutte, hors des partis et mouvements traditionnels, contre l’aménagement capitaliste du territoire et pour défendre d’autres manières de vivre.

Mon avis
Les politiques pensaient que le fameux projet de Notre-Dame-des-Landes allaient passer comme une lettre à la Poste. Et bien cela a été le cas quand le système est dysfonctionnant. Tu peux mettre l’enveloppe dans la boîte mais si tu ne paies pas un bon supplément on ne te garantie pas que cela arrivera bien à son destinataire. Et malgré un jolie montage financier, ce fameux aéroport pas si nécessaire ne verra pas le jour après une longue période de contestation. Quel image l’état a t’il s’il ne peut déloger quelques rebelles? Comme si des citoyens qui se réunissent pour défendre une cause lié à la pollution du sol, de l’air et de la corruption étaient forcément des loufoques que quelques matraques pouvaient dresser. Un boy’s club, les lieux de prostitutions, des investisseurs ça se sont des groupes intéressants qu’il faut soutenir car utile. Pourquoi les gens qui luttent si ce n’est pas dans le sens des intérêts des politiques et des amis de ceux au pouvoir étaient forcément insensées? Thomas Azuélos et Simon Rochepeau ont été au coeur de l’organisation pour en proposer un autre regard. Mobiliser de très nombreuses personnes qui occupent un sol et sur du long terme est loin d’être une balade de plaisir. Les jeux de pouvoir, les rivalités sont également présentes. C’est inhérent à l’être humain. Mais il tente de former toujours un collectif unis malgré leur différences de point de vue. Ils tentent de vivre en autonomie en cultivant la terre sans pesticide et veiller à leur sécurité malgré les attaques des gendarmes qui arrêtent, frappent ceux qui s’opposent à eux et détruisent tout ce qui se construit. Une immersion intéressante qui montre que le combat est aussi bien à l’intérieur d’un collectif qu’à l’extérieur. Avancer ensemble est un vrai défi. Une lecture intéressante qui nous fait réfléchir à nos choix/non-choix et ses conséquences, D’ailleurs, cela fait echo à une bande dessinée sur la lutte des citoyens à Bure contre la construction d’un espace de stockage de déchets nucléaires.

Un ouvrage qui interroge sur la volonté et l’investissement de chacun pour protéger l’environnement. Comment faire face à l’argument financier et de l’emploi?


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