Arte – Tome 4 – Kei Ohkubo

Arte a réussi à affirmer son talent auprès de toute la congrégation. Elle peut exercer en toute liberté avec le respect des autres. Est-ce le début d’une nouvelle aventure?

Le stress était à son maximum lorsqu’Arte devait prouver son droit à faire partie des apprentis. Sans surprise, tout le monde à accepter sa présence. Alors, la demoiselle peut débuter un nouveau chapitre de sa vie. Grâce à son amie la courtisane, un homme va faire sa connaissance. Ce n’est pas n’importe qui, c’est Youri, de la famille Fariel. Il va d’ailleurs aller à la rencontre de Léo afin de faire une proposition. Une fois qu’il a une idée en tête impossible de l’en déloger. Il veut que son apprentie aille avec lui à Venise pour deux choses : faire le portrait de sa famille et devenir préceptrice. Seule Arte peut prendre cette décision. Au début, elle refuse car elle n’a pas fini sa formation. Mais face à la détresse de l’amie enceinte de Léo, devenue veuve et au refus de sa belle-famille de lui rendre sa dote, elle décide de prendre des initiatives qui vont changer plusieurs destinées. Comme Youri est un homme d’influence, elle va se servir de lui pour faire présent sur la famille malhonnête qui veut garder argent et pierres précieuses. En contrepartie, elle s’engage à partir avec lui pendant 6 mois à Venise. Un accord qui risque de changer à jamais l’artiste qui va découvrir une ville effervescente. Toutefois, l’apprentissage qu’elle va devoir donner risque d’être compliqué. En attendant, elle s’émerveille des beautés de la mer, du bateau et de l’horizon.

Je m’attendais de retrouver la suite du précédent opus. Je voulais voir les dessins qu’allait réaliser Arte sur des fresques. Mais non, nous passons directement à une nouvelle aventure. C’est l’occasion de retrouver des personnages secondaires comme Dacia, la couturière. Elle poursuit ces efforts pour apprendre à lire. Une chose assez rare pour une personne de rang inférieur socialement. Mais face à sa volonté, elle repousse ces peurs au fur et à mesure. Même celle d’aller voir une courtisane pour avoir des livres. Un très jolie hommage à la force et à l’importance de la lecture. Un petit pas supplémentaire vers l’émancipation fictionnelle des femmes. Les femmes d’un certain statut social n’ont pas le droit de travailler et ne peuvent pas vivre sans argent. Quand leur mari décède, elles peuvent récupérer leur dot au bon vouloir de leur belle-famille qui l’a bien souvent dilapidé. Par conséquent, ces veuves tombent dans le dénouement le plus total. Une façon de montrer le mépris d’une société misogyne et injuste.

Nous retrouvons Angelo, le premier ami d’Arte qui a une inclination pour la jeune artiste. Je ne doute pas que Kei Ohkubo nous en diras plus dans les prochains tomes. Avant cela, c’est Venise à la Renaissance que nous allons découvrir. Avant nous voyons la mer et les bateaux d’époque. Même si notre héroïne n’a pas le pied marin, elle garde en main un crayon et un papier. Elle a fait une promesse à son maître qu’elle doit poursuivre son enseignement. Il ne sera plus là pour la corriger ce qui ne doit l’empêcher de se perfectionner encore et encore. Son art convainc puisque les marins voudraient qu’elle fasse leur portrait. Ainsi leur famille aurait un souvenir d’eux quant ils sont loin. L’art du portrait reste quelque chose pour les personnes riches et la photographie n’existe pas encore.

Un tome qui donne très envie de poursuivre le voyage avec Arte. Aucun doute qu’un long séjour à Venise va changer notre demoiselle. Affaire à suivre.

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