Difficile de passer inaperçue dans une Amérique blanche et raciste. Chinaman fait de son mieux. Mais quand il est face à l’injustice, il ne peut pas rester à rien faire.

4e de couverture
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, un Chinois parcourt les plaines de l’Ouest américain. Rejetant le joug des triades, John Chinaman, ancien mercenaire farouchement épris de liberté, s’élance à la découverte d’un monde nouveau.

Mon avis
Il le savait bien John Chinaman qu’il ne fallait pas s’intéresser aux affaires des blancs. Mais malheureusement quand il voit un vieil homme se faire agresser, il ne peut rester les bras ballants. Par contre, au combat, il refuse de tuer ou de blesser gravement l’autre. Il a des principes. Même si en face, il a des trous du cul racistes, bêtes, méchants, avides de frics, cruels, misogynes… Il a connu pire dans sa vie donc son égo n’est pas altéré par ce genre de rencontre. Une attitude qui force l’admiration. Et cela se poursuit car il aide une pauvre famille élevant une orpheline. Les grands-parents veulent la récupérer à tout prix et la mettre dans une école pour demoiselle. Le couple refuse d’abandonner la fillette surtout qu’elle souhaite rester avec eux. La diplomatie de notre chinois adoré est à tout épreuve. Grâce à ça, la situation trouve une fin plus positive et constructive. Serge Le Tendre construit un scénario finement précis. Tout est calculé pour valoriser la structure gentil contre méchant. Un tueur profiteur versus un vagabond plein d’humanité. Jamais on ne s’ennuie car le rythme est bien cadencé et on s’attache à notre héros malgré lui. En effet, peut-être qu’il souffre du syndrome du sauveur. Une série qui ne s’essouffle jamais et qui donne envie de poursuivre. On pourrait même se réconcilier avec le genre western. Dorénavant, on va attendre avec impatience le tome 4.

Une suite audacieuse et pleine de bonté qui valorise la bravoure d’un homme solitaire. Un jour Chinaman trouvera t’il sa place dans la société?