Les robots peuvent vivre avec les humains. Du moins dans une zone précise et surtout pour une fonction en particulier. Cela importe peu pour Hyaku qui veut retrouver juste son corps entier.

4e de couverture
Dans un monde où des robots appelés « creech » et des humains coexistent, une enfant répondant au nom de Hyaku s’est vu dérobé 48 de ses membres et organes par autant de créatures. Après avoir survécu grâce à l’implantation de prothèses mécaniques, elle lutte aujourd’hui avec l’aide d’un jeune orphelin nommé Doro afin de récupérer son corps de chair. Mais à travers ce combat pour se retrouver, Hyaku découvre aussi la faiblesse et la laideur inhérente à la condition humaine. Et tandis qu’elle progresse dans sa quête, chez les créatures exploitées comme des bêtes de somme, la révolte commence à gronder…

Mon avis
Maintenant que le cadre a été posé, nous pouvons rentrer au coeur du récit. Nous voilà plongé dans le monde où vivent à la fois des robots et des humains. La vie commune n’est pas de tout repos. La haine est tenace car les humains reprochent aux machines de prendre leur travail. La réalité est-elle si évidente? On se doute bien que non. Etonnamment, on entend déjà ce discours dans notre monde sur d’autres sujets. Comme quoi la simplification des choses restent car sinon on se rendrait compte que les coupables des problèmes sont ailleurs et à plus haut niveau. Il vaut mieux cultiver la haine et la colère au niveau du peuple pour que les dirigeants puissent garder leur place tranquillement. C’est ce que l’on va d’ailleurs découvrir puisque derrière l’exploitation des robots pour trouver des matériaux rares dans des mines, on trouve aussi celui qui a coupé en morceaux notre héroïne. Derrière tout ça il y a le mère qui a des creechs à ces ordres et parmi les plus forts. Un simple hasard? Impossible. Qu’importe la personne derrière, Hyaku va récupérer les 48 parties de son corps. Il va y avoir des morts. Mais en récupérant du vivant, elle devient plus humaine. Pourra t’elle aller au bout de son objectif? Surtout que son père lui ne veut qu’une chose la concernant : la tuer. On lui a dit que c’est son propre enfant qui mettre fin à son règne pour prendre sa place. C’est la tradition familiale. Est-il possible d’y échapper même en essayant de tuer sa progéniture?

La tension monde progressivement et le lecteur n’a jamais le temps de s’ennuyer. L’univers est sombre sans vraiment de pointe d’espoir. Tout les puissants sont corrompus et exploitent les robots pour leurs bénéfices exclusivement. L’ordre religieux n’est par conséquent pas exclu. Un ponte bien évèque détourne l’argent des dons pour satisfaire ces plaisirs sexuels en tuant des jeunes femmes machines. Du moins, jusqu’au jour où c’est une humaine qu’il tue sur l’autel de sa déviance. Surtout qu’un autre récit prend naissance derrière avec la rébellion des robots. Et s’ils avaient une conscience derrière ce tas de ferail? Bien entendu que cela évoque de nombreuses références aussi bien littéraire que filmographique. Atsushi Kaneko rend son aventure passionnante et cela donne aussi furieuse envie de lire l’œuvre origine de Tezuka, « Dororo ».

Une adaptation cyberpunk audacieuse et captivante qui nous envie d’aller jusqu’au bout.

L’avis Les Blablas de Tachan : « Alliant divertissement et réflexions profondes sur notre société capitaliste des apparences pétrie de corruption, Search and Destroy est volontiers provocateur mais toujours pertinent. »