Puisque la mer regorge de poissons pourquoi se contenter de peu. Un touriste de passage en Bretagne en regardant un pêcheur faire la sieste imagine autre chose. Et si cet homme pouvait devenir un grand patron d’entreprise.
4e de couverture
C’est l’histoire d’un pêcheur, en train de faire tranquillement sa sieste après une pêche matinale. Arrive un touriste, plutôt stressé et tout à fait intrigué. Il réveille le pêcheur, afin de l’interroger. Il lui donne plein d’idées ! « Et si vous alliez pêcher plus souvent, vous pourriez acheter des bateaux, une conserverie, faire travailler les gens à votre place ! » « Et pourquoi ? » répond le pêcheur incrédule… Émile Bravo illustre avec brio cette fable d’un grand auteur allemand, pleine de bon sens, pour nous rappeler d’être plus à l’écoute de nos aspirations et de garder en tête l’ambition… du bonheur ! Une lecture à méditer avec le sourire… sans plus tarder !
Mon avis
L’histoire de Heinrich Böll est assez amusante. Elle propose au lecteur la rencontre entre un pécheur breton qui fait la sieste et un touriste de passage. Ce dernier s’arrête et prend l’homme en photo sans rien lui demandé. Les clics de l’appareil photo le réveille. Une opportunité de pouvoir discuter. L’inconnu demande s’il a pris du poisson. On lui répond que oui et plus qu’il n’en faut. L’homme alors s’emballe en disant qu’il pourrait voir plus grand et devenir un grand patron d’entreprise. Le bonheur doit-il se trouver dans l’enrichissement pécunier et l’autorité? Faut-il en plus toujours pêcher plus pour vendre plus? Faut-il réduire l’humain à sa capacité à d’enrichir toujours la société de consommation? Est-ce si important d’avoir dans son réseau des politiques? La finalité du récit repose sur le fait que le plus beau des cadeaux est de travailler dans une nature belle et luxuriante. Rien d’autre n’est nécessaire. Même si tout cela est bien mignon et gentillet. Il manque un aspect un peu critique sur le fait de croire que le poisson est une ressource infini. Qu’importe ce que l’on pêche, il y en aura toujours. C’est faux et le constat est déjà présent un peu partout. Cela aurait été l’opportunité de parler aussi d’environnement aux bambins. On aurait dépasser le cliché d’un opportuniste et prétentieux touriste versus un brave et honnête travailleur de la mer. Au niveau du graphisme, Emile Bravo apporte beaucoup de dynamisme, de joie et de positif. Les couleurs vives, les sourires, les formes arrondies donnent beaucoup contribue à l’ambiance chaleureuse et bon enfant. Au final, cela reste une bonne première bd qui pourrait permettre d’échanger entre différentes générations.
Une histoire qui aurait été mieux si elle avait été plus critique. Mais un regard d’adulte est toujours plus dure que celui d’un marmot à la découverte des images.
J’avais reconnu le trait d’Emile Bravo ! 🙂
il est assez reconnaissable 🙂