Paris est une vraie source d’inspiration pour les photographes. Bien souvent, les touristes veulent faire les mêmes images. Daniel Spehr, Kathrin Schultess et Guido Indij ont décidé de montrer la similitude dans la différence.

4e de couverture
Loin des habituels clichés sur la Ville Lumière, les trois photographes de Made in Paris proposent un voyage en images sur ce qui fait l’identité visuelle d’une ville, son quotidien à portée d’œil. Le typique se déplace: pas de monuments, de vues imprenables, de perspectives bluffantes mais des devantures, des enseignes commerciales, des plaques de rue, d’égouts, des panneaux de signalisation en tous genres, des collections de murs peints ou de camions taggués… Page après page se découvre ici un alphabet particulier pour déchiffrer une ville, sa spécificité. Des signes multiples qui, l’air de rien, s’inscrivent dans la mémoire du passant ou dans celle du voyageur y dessinant une silhouette urbaine bien particulière.

Mon avis
Le regard que l’on pose sur Paris, surtout lorsqu’on est touriste, est à l’image de ce que l’on ressent à un moment donné. On peut y voir autant la beauté, la force de l’imagination de l’humain, la grandeur que la saleté, la pauvreté et la misère. Dans la capitale toutes les choses peuvent y être perçu avec excès et décadence. Mais Daniel Spehr, Kathrin Schultess et Guido Indij ont choisi de s’intéresser à des petits détails du quotidien et en mode répétitif. Pas de texte, d’explications pour voir de quoi il est question. Ainsi une double page est consacrée à des bittes, des marquages au sol ou des enseignes. On retrouve les éléments que l’on trouve partout dans tous les arrondissements. Bien entendu, tout n’est pas propre et fonctionnel. Ce n’est pas une immersion dans le 16e arrondissement. On sourit en tournant les pages car c’est aussi une vision que j’ai de cette ville que je fréquente régulièrement. D’ailleurs, cela m’a donné envie de faire pareil, des photos de ces petites choses. Par contre, j’aimerai y mettre des éléments d’informations. Pas forcément d’être un photographe expérimenté pour prendre des objets fixes. Mais il faut apprendre à travailler son oeil pour faire de l’ordinaire de l’extraordinaire. Peut-être que cela inspira aussi des artistes en herbe dans de nombreux endroits.

Un petit livre photo inspirant qui donne envie de passer du temps à flâner dans Paris.