Pas le temps de se reposer sur ces lauriers. Askeladd le sait bien et c’est pour ça qu’il va prendre des gros risques mesurés. N’est-il pas trop audacieux?

4e de couverture
Angleterre 1013, l’armée danoise du roi Sven à la Barbe Fourchue continue sa campagne d’invasion. Malgré la supériorité de son armée, sa progression est bloquée à Londres, ville imprenable. protégée par Thorkell le Grand, un Viking passé à l’Anglais par simple ennui. Sven décide alors de confier la responsabilité du siège à son fils Knut. à la tête d’une armée de quatre mille hommes. Mais l’armée de Knut se fait décimer et le prince est pris en otage par Thorkell, bien décidé à attirer l’attention du roi du Danemark. Sur un coup de tête, Askeladd part avec sa seule troupe à la rescousse de Knut. un pari extrêmement dangereux. pour gagner argent et gloire…

Mon avis
L’impatience était au rendez-vous à la fin du tome précédent. Qu’allait-il se passer par la suite? Quelque chose me dit que ce sentiment va être présent à la suite de chaque lecture. Makoto Yukimura maîtrise grandement l’art de la narration. On tourne les pages sans jamais s’ennuyer, bien au contraire. Surtout que nous retrouvons notre trio gagnant avec Thorkell, Askeladd et notre chenapan adoré Thorfinn. Un petit nouveau pointe le bout de son nez afin de donner plus d’enjeux au récit. Le jeune prince Knut à l’aspect très féminin est au main des vikings et il tient à s’en servir à des fins politiques. Le mangaka pose dans cet épisode un cadre plus stratégique, historique et social. Les conflits influencent les frontières avec les rites culturels existants. On fait un arrêt sur un village avec des pratiques catholiques quotidiennes. Quand l’armée d’Askeladd, elle va éliminer tout le monde qu’importe les implorations et les références à leur croyance. Le curé enlevé tente à sa manière de faire du prosélytisme pour l’instant sans aboutissement. Mais sa présence est là pour autre chose. Car l’homme buvant comme un trou connaît Thors. Un lien qui aura une importance pour la suite.

Les alliances jouent un rôle capitale pour la réussite d’un projet. Que cela soit sur terre ou sur la mer, les guerriers doivent rester sur leur garde, se battre ou négocier. Un descendant de la couronne est un atout non négligeable pour signer des documents officiels. La fiction se rapproche drôlement de la réalité du terrain. De même pour les personnalités de ces êtres charismatiques qui arrivent à emmener des hommes partout et faire tout ce qu’on leur demande. Quel histoire raconte t’il d’eux? A moins que leur bravoure et leur talent d’orateur suffit. D’ailleurs, le boss nous raconte son passé afin de passer pour un brave réclamant justice. Où est la vérité de l’imaginaire? Le plus important n’est-il pas de convaincre pour arriver à son but? On retrouve le rôle du leader, du champion. Est-ce qu’il y a des limites? On entend quelques doutes poindre. Est-ce les prémices d’une rébellion? En tout cas, nous avons envie de poursuivre et savoir quel rôle va jouer cette adolescente qui a réchappé à l’hécatombe.

Un tome qui se lit d’une traite avec une appétence non feinte. Que va nous réserver la suite?

L’avis de Belette : « Un tome de transition, certes, mais un tome généreux en péripéties, en aventures, sans pour autant se disperser dans tous les sens et bâcler ses arcs narratifs. »

L’avis de L’étagère imaginaire : « On commence à en apprendre un peu plus sur ce chef de guerre jusqu’ici présenté comme redoutable mais totalement dénué de valeurs morales et qui s’avère finalement plus complexe que cela. »