L’enthousiasme est au rendez-vous sur l’île-cité d’Esrest. On sent que la magie règne dans la ville. Certains y voient l’opportunité de faire voir les choses autrement.

4e de couverture
Emportant chacune un objet magique de sa confection, Coco et ses amies partent pour l’île-cité d’Esrest, afin de participer à la Fête de la Nuit d’argent. Au milieu des stands et de la foule de visiteurs, la ville est plus animée que jamais. Il y flotte une atmosphère festive ! Mais parmi les convives se cachent aussi des invités indésirables. Sorciers, milice, nobles, sages… Beaucoup de forces se croisent et les contours de ce monde se dessinent peu à peu. Entre lumière et ténèbres, le rideau se lève enfin sur le grand festival des sorciers.

Mon avis
On passe enfin à l’action dans « L’Atelier des sorciers ». Kamone Shirahama a décidé de passer la seconde après avoir installé plusieurs champs de rebondissements probables. La grande fête de la magie où apprentis, magicien et habitants se mélangent dans un grand enthousiasme. Mais derrière cet aspect festif et joyeux se cache des choses plus inquiétantes. Les responsables de humains souhaiteraient que les magiciens s’impliquent dans les guerres afin d’arriver plus vite à leur conclusion. Le principe ne change pas comme une tradition inaliénable. Pourtant, cela laisse une part de négociation sur d’autres choses comme avoir des terrains, des avantages financiers… Il suffit de ne pas se faire prendre. Au pire, ils ont le droit à l’oubli. Bien entendu, on trouve ceux qui vendent des objets interdits au marché noir comme des lunettes pour voir les gens nus. La trame de suspens repose sur deux récits d’une grande inégalité dans l’intensité. Tout d’abord le retour de Kustas remarchant sur ces deux jambes. Ininia utilise la magie interdite sans scrupule. Elle va même emprisonner deux de nos héros préférés. Indéniablement, il va y avoir des conséquences assez sordides. La mangaka réintroduit la notion de qu’est-ce que la vérité et de la notion d’Histoire. Pourquoi des limites ont-elles été posés et surtout dans quel cadre? Pourquoi devoir mentir sur le fait que la magie repose juste sur des dessins donc c’est accessible à tous? Une réflexion sur des choix de sociétés qui impose forcément des discriminations et favorise les rapports de classe. C’est tout à fait cohérent avec une jeune fille dénonçant du harcèlement sexuel et que l’on veut faire passer pour la criminelle. C’est normal qu’un homme touche des mineurs et leur susurre des propos déplacés. Au final, le maître sera puni de couvrir de tels actes. Un peu de justice parfois cela inspire à croire à des lendemains meilleurs. Un tome très dense, complexe et riche sur tous les plans. Comment ne pas avoir envie de se plonger dans la suite? Impossible.

Un tome plein de surprises qui ose faire des parallèles avec la société actuelle. Parler de philosophie, d’éthique et de magie avec autant de brio, on ne peut dire que bravo.

L’avis Les Blablas de Tachan : « La série le devient de plus en plus en abordant le poids du passé, des rumeurs, les violences sexuelles faites aux femmes, ou tout simplement l’ostracisme en raison d’une différence ou d’un handicap. C’est vraiment puissant et marquant. »

L’avis Les voyages de Ly : « La fin est des plus cruelle pour le lecteur et sa curiosité est attisée. »