Voyager dans le temps comporte forcément quelques incertitudes. Après un premier voyage, le groupe d’amis pensait rentrer chez eux. Malheureusement pour eux, ils doivent faire face à un autre futur.

4e de couverture
Les jeunes Piero, Sara, Mei, Arnold et Driss ont réussi à effectuer un saut temporel leur permettant de quitter les Templiers réfugiés dans le futur. Mais plutôt que d’arriver chez eux, ils atterrissent en 2112, dans un parc d’attraction en ruines avec ses monstres de carton-pâte, qu’ils prennent d’abord pour des créatures réelles ! Découvrant avec horreur que la Terre a connu une terrible apocalypse, que n’ont pu lui éviter les hommes, trop occupés à se réfugier dans des mondes virtuels connectés, les enfants vont se trouver pris entre deux groupes d’enfants rescapés : ceux restés défenseurs de l’ultra-technologie et les partisans d’un nouveau monde restant à réinventer… Une situation qui va plus que jamais souder Piero, le caïd de la classe, à ses anciens souffre-douleur, mais qui va rudement compliquer le voyage de retour jusqu’à leur époque…
Après avoir traité du harcèlement, de l’amitié ou encore de la protection de la nature à travers des aventures pop et pétillantes, Damián et Alex Fuentes réalisent le tour de force de critiquer notre société d’écrans sans être moralisateurs.

Mon avis
Le premier tome nous a fait tomber sous le charme d’une bande de gamins qui n’ont pas de bol. Après un premier voyage dans le temps, ils arrivent encore dans une autre période. Le monde semble avoir sombrer dans des extrêmes assez peu enviables. L’abus de technologie immersive à inciter les humains à abandonner leur vie terrestre. Le monde est devenu si laid, si difficile, si injuste qu’uniquement le virtuel permettaient de s’échapper. En conclusion, la majorité des adultes sont morts et quelques enfants. Ils restent dorénavant des sauvages tentant de survivre en communauté. Les guerres civiles pointent inlassablement le bout de leur nez. Les enfants n’ont pas eu le temps d’apprendre l’empathie alors tuer l’autre ne pose aucun souci. Le groupe d’amis après avoir retrouvé leur parchemin décide de prendre la poudre d’escampette au plus vite. Et les voilà dans une autre époque qui sera le récit du troisième tome. Bien que cela soit très plaisant de retrouver les mômes, l’histoire va très vite. On n’a pas le temps de rencontrer les autres personnages, leur récit de vie, ce qui les lie entre eux… A t’on un train à prendre en urgence? On reste par conséquent sur notre faim. Damian propose un regard critique sur la société à travers l’abus du numérique mène au décès, donc soyez prudent. Et aussi sur la question écologique, avec la peur d’une contamination par le nucléaire. Et aussi le fait que le pire du point de vue environnementale est arrivé : « Au fond, je les comprends. Le monde réel était devenu un enfer. Les pires prédictions se sont réalisées : la hausse des températures, du niveau de la mer, l’extinction massive de la faune et de la flore… […] Heureusement la planète guérit vite sans tous ces humains ». Deux phrases lourdes de sens qui vont à l’essentiel et que tous les lecteurs peuvent comprendre. Même si la lecture s’est montrée en demi-teinte, l’envie de poursuivre la découverte avec les deux prochains tomes est là.

Une lecture sympathique qui va ravir le jeune public.