Les rivières et les étangs sont recouverts de déchets. Céleste et ces amis ont décidé d’agir ensemble pour résoudre une partie du problème. C’est parti pour une escapade en bateau jusqu’à l’usine de recyclage.

4e de couverture
Le capitaine Céleste et son équipage partent à la chasse aux détritus dans la rivière à bord de l’Avale-tout. Pendant l’expédition, le canard Narcisse et la grenouille Zéphyr, les matelots, mènent en secret l’opération Bloum-bloum et lancent des bombes de graines sur les murs des immeubles pour y faire pousser des plantes au printemps. Avec la recette des bombes à graines en fin d’ouvrage.

Mon avis
L’éditeur Rue du monde a vu les choses en grand. Bien que « L’avale-tout » soit une bande dessinée, la taille se rapproche du A3. Donc cela va être difficile de la lire cachée sous les draps de son lit. Mais on sait que les enfants apprécient ce qui est grand car cela leur donne l’impression d’avoir plus que les autres. Ce choix éditorial doit plaire à Laurence de Kemmeter car cela facilite l’immersion dans son récit. Ces dessins aux crayons de couleurs apportent beaucoup de naturel et de vraisemblance fictionnelle. Les plus petits ont tous déjà utilisé ce matériel créatif. Il crée un lien de proximité entre la dessinatrice et le lectorat. Le histoire se situe dans la nature où l’on voit une forêt luxuriante, des plantes très variées et colorés ainsi que de nombreux habitants très différents. Malgré cette harmonie entre nature et les habitants anthropomorphes, des déchets encombrent le cour d’eau. Grâce à ces grandes pages on peut en voir des choses tels des bottes en caoutchouc, des boîtes de conserves, des bouteilles en plastiques… Le lecteur peut prendre le temps d’observer l’ensemble des détails cachés ici et là. On croirait presque jouer à « Où est Charlie? ». Les références à la culture populaire sont disséminées un peu partout comme « 20 000 lieues sous les mers » ou « Moby Dick ». L’autrice montre aussi la force de la solidarité, de l’inclusion, de la diversité… Elle met même une femelle pour diriger un bateau. Les passagers se chamaillent, se taquinent et se réconcilient, comme dans le vrai monde. Toutefois, on ne trouve aucune référence à l’origine de ces détritus. La bande d’amis s’occupent de les repêcher sur l’eau tout ne cherchant pas à résoudre également le problème en amont. Ne serait-ce pas trop complexe à aborder? Est-ce que les bambins se poseraient ces questions? Au final, on passe un très bon moment à tourner ces pages d’aventures. C’est gentil, drôle et bienveillant tout en faisant une sensibilisation à l’écologie. Quoi vouloir vraiment de plus?

Une adorable bande dessinée qui illustre la force du collectif et de la solidarité.