Une nouvelle catastrophe nucléaire pointe le bout de son nez. Les coppelions font de leur mieux pour résoudre le problème. Le souci est qu’il y a d’autres parties prenantes imprévues.
4e de couverture
2036 : en mission de sauvetage dans la région de Tokyo, les Coppelion sont soudainement attaquées par un mystérieux bombardier furtif. Elles parviennent à le repousser, non sans peine, mais celui-ci fuit vers une zone D, un secteur où la radioactivité est particulièrement forte. Quels sombres secrets l’humanité a-t-elle enfouis dans les décombres de la ville morte ?
Mon avis
Les deux premiers tomes étaient très convaincants en nous emmenant dans le futur à Tokyo. Une centrale nucléaire a rendu la ville inhabitable. Des êtres humains ont été conçues pour résister aux rayonnements nucléaires et venir en aide aux personnes touchées. Dans l’ancienne capitale, des gens y vivent encore et leur travail est de les aider. Leur mission est d’évacuer l’ensemble des individus présents qui ont tous été référencés. Tout semblait bien se passer malgré quelques aléas ordinaires mêlant doutes et culpabilités. Puis voilà que des tiers débarquent, manient le nucléaire avec des outils adaptés et aussi des armes à feu. Qu’est-ce que cela cache? Des prestataires abandonnent des déchets purs dans la zone sans jamais les traiter. Ainsi ils vendent la gestion dangereuse assez cher et le jettent l’air de rien dans une zone sans contrôle. Seulement en les mettant dans l’eau, la contamination sera d’autant plus grave en risquant de toucher les populations en dehors de la zone dangereuse. Pour n’avoir aucun souci, tout témoin sera éliminé tout simplement. Le premier ministre informé de cela ne veut pas agir concrètement surtout que le sommet de Kyoto débute. Aucune image négative ne serait être acceptée. « Le premier ministre n’a aucune connaissance concernant la radioactivité. Tout comme la plupart des citoyens de ce pays ». L’ironie est poussée plus loin avec « une tasse écologique entièrement fabriquée avec des déchets nucléaires recyclés », bel outil de communication qui est au final juste de la vaisselle de luxe avec un logo explicite. Tomonori Inoue propose vraiment un tome complet qui mêle aventure et réflexion. Le politique a d’autres enjeux que celle du terrain surtout lorsqu’il y a des évènements importants comme des rencontres internationales ou des élections. Il ne faut que rien nuise à sa personne car son individualité passe avant celle de la nation. Après tout, il n’est pas le seul à pouvoir accéder à ce poste et donc les places sont chères. Une hypocrisie qui n’est pas très loin de la réalité et des conséquences que l’on connaît par la suite. Le fossé entre le haut de la pyramide et en bas est tel que cela ne peut engendrer que des catastrophes. On n’apprend jamais du passé. Le mangaka a choisi tout de même d’y mettre une dose d’espoir dans ce chaos de bêtises d’hommes. Le directeur Mishima va envoyer un nettoyeur pour tuer les rebelles sans l’aval du dirigeant du pays. C’est à lui de faire le boulot pas des jeunes filles là pour soigner. Le gamin envoyé semble avoir un grain et ça promet des moments drôles dans la noirceur de la situation. Il faut aider les humains restés sur place surtout la femme enceinte sur le point d’accoucher. Qui a dit qu’à travers les radiations on n’avait pas le droit de rêver que l’homme puisse devenir meilleur?
Un manga qui sait faire réfléchir tout en divertissant avec un sujet très sensible.
L’avis Les Blablas de Tachan : « Tomonori Inoue propose tout de même une lecture riche à défaut qu’être convaincante pour moi, même s’il utilise toujours un peu les mêmes ressorts scénaristiques. C’est ce que fait de cette série un divertissement efficace mais une lecture peu marquante malheureusement. »