Mao Mao n’a pas le temps de se reposer. A nouveau, on va faire appel à elle et à son esprit d’analyse. Décidément cette jeune fille est pleine de ressource.

4e de couverture
Mao Mao s’interroge sur les intentions de Lacan, qui n’a de cesse de vouloir se rapprocher d’elle malgré toutes ses rebuffades. L’apothicaire lui lance donc un défi : s’il gagne au xiangqi, elle devra le reconnaître en tant que père biologique, mais si c’est elle qui parvient à le vaincre, alors il devra acheter une des courtisanes du palais vert-de-gris !

Malheureusement pour le stratège, la jeune fille réussit à l’emporter, non sans ruse. Tandis qu’il tombe inconscient, les souvenirs de Lacan refont surface, révélant un passé douloureux aux côtés d’une mystérieuse femme à la beauté ensorcelante…

Mon avis
Itsuki Nanao réduit de façon drastique la dynamique des tomes précédents. Elle prend son temps. Le passé de Mao Mao se dévoile enfin. Lacan n’est pas le philosophie auquel vous pensez. C’est le père biologique de l’adolescente. Est-ce que cela suffit pour créer un lien? Est-ce suffisant pour justifier son insistance? Manifestement non. Le lien de filiation est attesté et toute spéculation de la part du lecteur pour stopper. Son père reste celui qui l’a élevé et lui a transmis son savoir. Dorénavant, elle se forme de façon continue et en solitaire. Elle explore le système essai erreur. Ses connaissances sont reconnues par tous. Pour preuve, elle doit en transmettre une partie à une petite fille qui possède la moitié du gêne de l’empereur et d’une favorite, Gyokuyo. L’enfant commence à peine à marcher qu’il faut penser à son futur. Dans 10 ans, elle est bonne à marier. Le mariage ne sera pas forcément heureux. Une femme est un outil de transaction politique. Même chose pour cette petite fille, vendue par ces parents contre de l’argent. Dans un an, elle devra quitter cet espace et trouver un nouvel emploi. Savoir lire et écrire ne pourra qu’augmenter son employabilité et plus de choix dans son mariage. Le sort des femmes dans le quartier des plaisirs n’est guère enviable. La mère de Mao Mao malade est isolée des autres. Les plantes aident à se soigner des MST transmises par ces messieurs, faut-il le vouloir. Sortir de sa condition est si difficile. L’héroïne ne sait guère non plus ce que l’avenir lui réserve. Ainsi elle fait tout pour mettre de l’argent de côté, quitte à vendre des livres illustrés pornographiques. Pour Jinshi, on n’en apprend pas beaucoup plus sur lui. Qu’elle est le but de sa mission? Pour qui? Pour quoi? Les réponses se feront dans la suite dans un autre tome qui devrait être palpitant. Comme d’habitude, on va patienter pour découvrir la suite des aventures qui s’annoncent passionnante.

Un tome avec un rythme plus lent mais avec son lot de découvertes.

L’avis Les Blablas de Tachan : « Ce nouveau tome des aventures de Mao Mao me partage. Autant j’ai beaucoup aimé la première partie retraçant l’histoire des parents de l’héroïne et ce qu’il dit des relations hommes femmes dans ces lieux si particuliers qu’étaient les bordels en Chine. Autant les chapitres qui suivirent, ne comportant pas la moindre enquête si révélation et étant du pur tranche de vie mignon et rigolo, furent également totalement dispensables et sans relief. J’espère qu’ils étaient juste là pour nous faire attendre avant que ça reparte de plus belle, car j’aime décidément beaucoup cet univers et les personnages qui le peuplent. »