La forêt est partout. Pourtant en avons-nous conscience? Et savons-nous vraiment quelle richesse elle héberge?
4e de couverture
Après L’évolution, L’évolution de l’homme et Les Océans, notre quatuor (un scientifique au langage simple et précis, un conteur fantasque et deux enfants curieux et malins) partent explorer les forêts ! Au cours d’une balade à travers les forêts européennes, tropicales et boréales, les héros découvrent la vie des arbres, la diversité des forêts et leurs évolutions au fil des siècles, la richesse de la faune et de la flore forestière ainsi que les menaces qui pèsent sur elles dans le monde, comme la déforestation et les incendies. La protection des forêts et de leur biodiversité est une question essentielle, rendue vivante et drôle grâce à ce récit documentaire en BD qui fait interagir des personnages hauts en couleur.
Mon avis
Quand on évoque la nature, cela reste un terme trop générique pour savoir ce que cela englobe concrètement. Ainsi avec le titre « Les forêts, un monde fabuleux à découvrir » on n’a pas d’image équivoque. Néanmoins , il n’est pas si aisé de pouvoir en décrire sa richesse, d’autant plus pour un enfant. Jean-Baptiste de Panafieu décide de faire une approche descendante à travers une figure d’une scientifique. C’est originale de prendre une femme et d’autant plus de couleur. Le milieu reste majoritairement masculin et blanc et change vraiment doucement. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Adrienne Barman la représente comme un cliché, avec une blouse blanche. C’est l’objet qui lui confère son statut d’experte. La forêt est-ce le lien le plus idéal pour s’y balader avec une blouse? Elle est accompagnée d’un homme d’une cinquantaine d’année chauve et avec des lunettes. Pouvait-il en être autrement? Pour les deux enfants, parité totale, une fille et un garçon, une blanche et un noir. Cela fait plaisir de représenter la diversité que l’on retrouver dans la société de tous les jours. Une façon aussi de montrer aux enfants que les récits ne se limitent pas à des blancs parlant à des blancs. N’oublions pas que le sujet principal est la forêt et la luxuriance de la nature. Simplement, on apprend à voir tout ce qu’il y a et même de l’invisible. Tout un microcosme cohabite et parfois l’humain vient y faire le chantier. Il y plante des forêts d’arbres juste pour les arracher. Il décide de réguler les espèces grâce à la chasse surtout parce qu’il a détruit au préalable un équilibre. L’approche est pédagogique, simple et efficace. L’auteur va à l’essentiel. Quel lecteur n’aura pas envie d’y aller se balader après avoir été à la dernière page? C’est tellement rempli d’énergie, de curiosité, de questionnement que l’on veut mieux comprendre. Même si quelques problèmes sont abordés cela reste assez brièvement. Est-ce par manque de temps ou non à propos? Qu’importe la réponse. On se concentre sur l’aspect positif qui titille la curiosité des plus jeunes. N’est-ce pas l’essentiel?
Une belle lecture qui donne envie d’une bonne balade en forêt.