Etre dessinateur est un métier très particulier. Benjamin Chaud a décidé d’en parler honnêtement et avec folie. Que diriez-vous de jeter un oeil sur sa vision du monde?

4e de couverture
Hors-série dans la collection Humour hélium, au format en hauteur et à la forte pagination, ce fabuleux opus de Benjamin Chaud raconte dans une totale liberté de ton et avec toute l’ironie requise, sa vie de dessinateur à travers 128 autoportraits.

L’amusement, l’invention et l’autodérision commandent le dessin qui surprend toujours associé à une légende faisant mouche, tandis que se répondent, deux à deux, les portraits, et que des thèmes tels que « le café » ou « se détendre » viennent ponctuer l’ouvrage… Tout est abordé : de l’angoisse de la page blanche à la procrastination, de l’inquiétude des délais aux plaisirs des expositions, dédicaces ou voyages…

Mais derrière la légèreté apparente de ses autoportraits au crayon et crayons de couleur, souvent postés sur les réseaux sociaux, on découvre surtout un insatiable travailleur du dessin, attaché à sa table qui, chaque fois, trouve de nouvelles façons de saisir son sujet.

Mon avis
Benjamin Chaud n’est pas un débutant dans le milieu. Il a fait sa place dans la littérature jeunesse. Mais son art ne se limite pas seulement à émerveiller les enfants. La pandémie et l’isolement social lui a donné l’opportunité de créer autrement, chez lui. Le confinement l’a poussé à réaliser 128 autoportraits. Il est au coeur du dessin avec sa planche à dessiner. La mise en page assez ingénieuse met côte à côte deux idées complémentaires ou contradictoires. Un artiste vit toujours des hauts et des bas comme bien des créatifs. Pourquoi ne s’inspirer de ces doutes, de ces espoirs, de sa déprime, de ces quêtes, de ces sources de distractions? Par contre, les réponses ne sont pas à prendre au premier degré. Le dessinateur possède un gros grain de folie qui donne vie à des représentations avec un crayon noir et des couleurs vives. On ne peut que se laisser porter en souriant par cette bonne humeur et la loufoquerie. L’exercice est difficile car il faut qu’une seule image raconte tout. Il travaille brillement avec les couleurs cela change tout. L’univers merveilleux redonne le sourire. On a envie aussi de prendre des crayons de couleur et de faire exploser l’énergie et la bonne humeur. Un ouvrage singulier à lire pour découvrir que l’art à bien des formes diverses.

Une lecture atypique qui redonne le sourire. Vous ne négligerez plus la force d’un dessin.

L’avis de Pativore : « C’est drôle, c’est tendre, c’est coloré, c’est inspiré, un livre artistique dont on ne se lasse pas ! «