Avoir des convictions écologiques, c’est une gageure au quotidien. Ce n’est pas facile d’avoir des principes en adéquation avec le fonctionnement de la société. Quel sujet de rêve pour en parler dans une bande dessinée.

4ème de couverture
C’est bien beau d’être bio, mais pas toujours très facile… Cyril Pedrosa s’amuse de nos contradictions d’urbains écartelés entre consommation et protection de l’environnement. Quiconque a déjà acheté un sac péruvien estampillé « commerce équitable», mais ni lavable en machine ni imperméable, se retrouvera dans cette série à haute teneur en humour !

Mon avis
Cyril Pedrosa revient 3 ans après son premier tome avec un nouvel opus qui souligne le voyage en absurdie écologique. Pour changer le monde, il faut déjà commencer par soi-même. Quand on est tout seul on peut plus facilement gérer le quotidien. Par contre, une fois que vous avez une famille avec des enfants pré-adolescents, c’est tout un autre son de cloche. Manger bio et en circuit court montre une volonté d’agir positivement pour sa progéniture. Toutefois, une fois que l’on passe en caisse, le constat demeure sans appel. C’est quoi ce prix? Le but n’est pas de faire une publicité pour un autre mode de vie plus respectueuse des autres et de la nature. Le scénariste partage sans aucune langue de bois son quotidien qui n’a rien d’idyllique. Avec des principes c’est bien mais ça complique tout. Comment parler à un gamin qui rentre au collège que le conformisme sociale peut gravement nuire à la planète? Il doit faire des efforts pour faire plaisir aux parents car il n’a guère le choix. Pour le reste, tout est discutable. Alors pourquoi ne pas en rire? s’en amuser? Lui aussi a l’aptitude de porter un regard critique sur les incohérences d’un peu tous les individus. La forme des saynètes a évolué comme son dessinateur qui s’affirme de plus en plus dans son trait. Par contre, la lettre r reste difficilement lisible. Est-ce une marque de fabrique? Qu’importe on apprécie tourner les pages sur un ordinaire comme les enfants qui veulent aller sur l’ordinateur ou avoir une machine de jeux vidéos. On ne reste pas insensible à cet humour décalé et vraisemblable. Plus d’une personne se retrouvera dans ces aventures.

Pedrosa-écocitoyen-consommateur nous livre une vision à la fois réaliste, loufoque, absurde sur un monde qui s’interroge et qui s’amuse.