La ville c’est finie. Direction la campagne pour un « retour à la terre ». Mais est-ce si facile de changer si radicalement de vie?
4ème de couverture
Ah, la campagne, les petites fleurs, les bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout… Quel citadin n’a rêvé d’aller s’y ressourcer ? Manu Larcenet a chopé le virus l’an dernier. À lui et à Mariette, sa compagne, le gazouillis des oiseaux, le doux bruit des ruisseaux et tout et tout ! Quand, comme Manu, on a passé sa vie en banlieue parisienne, ça change. Toujours timide, Manu était à cent années-lumière d’imaginer que le récit de sa nouvelle vie pouvait intéresser le moindre lecteur. Et puis, il est difficile de s’occuper d’un châtaignier de 45 mètres déposé dans son jardin par des voisins sympas tout en s’observant par la fenêtre ! Heureusement, parmi les amis venus découvrir le nouveau monde de l’auteur des « Cosmonautes du Futur », se trouvait Ferri, l’homme qui raconte les folles aventures d’Aimé Lacapelle, le détective paysan qui trace son sillon dans ‘Fluide Glacial’. C’est Ferri qui s’est collé au récit des avatars de nos deux citadins depuis leur arrivée aux Ravenelles, 89 habitants (dont une jolie boulangère). Mais tout n’est pas rose quand on se met au vert ! Quel citadin exilé n’a pas ressenti sur le coup de 18h le manque lancinant du bruit du Périf ? L’eau-de-vie de M. Henri le proprio peut consoler, mais on sent parfois le besoin d’un réconfort moral. Problème, allez dénicher un psy aux Ravenelles (89 hab.) ! Il serait plus facile d’y trouver un ancien maire ruiné par le fisc et installé, à poil et barbu, dans un arbre centenaire. C’est dire ! D’autant que certains effets secondaires sont redoutables. Manu, guitariste et chanteur punk plutôt urbain (avec des accents hardcore assez prononcés), concocte désormais des ritournelles que ne renierait pas Francis Cabrel. C’est ça aussi, vivre aux Ravenelles (89 h.) ! Tête des Groggies, l’ancien groupe rock du Manu de Juvisy, lorsqu’ils déboulent en visite ! Ça sera l’occasion de découvrir que M. Henri se débrouille comme un chef à l’accordéon. Dès qu’il comprendra qu’il doit jouer en mi majeur et non en sol, ça promet des boeufs campagnards du feu de Dieu ! Pas chiens, Larcenet et Ferri traitent ce retour à la terre par histoires courtes d’une demi-page. 90 (bonnes) idées en 45 planches ! Ça rend généreux la vie au grand air !
Mon avis
Après les isolements successifs liés au Covid, les gens réfléchissent de plus en plus à changer de vie. On pourrait croire que la bande dessinée « Le retour à la terre » est d’actualité alors qu’elle est publiée en 2005. Mais est-ce que cela ne peut pas être inspirant pour ces individus qui rêvent d’avoir un jardin, des arbres et du silence? Tout à fait. L’imaginaire que l’on se créé est-il réaliste ou pas? Il va falloir l’expérimenter pour en avoir la réponse. Manu Larcenet va leur donner un avant goût. Le temps d’adaptation varie selon vos habitudes et si vous être humain ou félin. Malgré des hauts et des bas, ce premier tome pose le contexte histoire de rire. Pour aller au nécessaire rien de tel que raconter un évènement en 6 cases. Par chance, malgré 89 habitants, il se passe toujours quelque chose comme la déprime du chat ou le grand froid et neige d’hiver. Les amis qui passent ont tous des commentaires déplaisants à partager. Une façon de préparer psychologiquement à ce qui peut arriver quand on vit loin de tout immeuble ou flux intensif de véhicules. Un ouvrage sympathique qui donne envie de les retrouver.
Vous avez envie de vivre au plus proche de la nature? Lisez et jugez.
MDR ! Je connaissais la blague avec la petite vieille qui avait proposé du « shit » à deux jeunes s’ils l’aidaient à monter ses courses et c’était aussi « pchitt orange ou pchitt citron » 😆
ce n’était pas un film d’ailleurs cette vieille qui vend du shit pour arrondir ces fins de mois?
Heu, je ne sais pas…