Je suis une fille sans histoire – Alice Zeniter

Il y a des livres qui nous apporte pendant la lecture et dont il est difficile de parler. « Je suis une fille sans histoire » en fait parti. Un ouvrage qui se butine pour mettre en marche nos neurones.

4ème de couverture
« Une bonne histoire, aujourd’hui encore, c’est souvent l’histoire d’un mec qui fait des trucs. Et si ça peut être un peu violent, si ça peut inclure de la viande, une carabine et des lances, c’est mieux… »

Mais quelle place accorde-t-on dans ces histoires aux personnages féminins et à la représentation de leur corps ? Alice Zeniter déconstruit le modèle du héros et révèle la manière dont on façonne les grands récits depuis l’Antiquité. De la littérature au discours politique, elle nous raconte avec humour et lucidité les rouages de la fabrique des histoires et le pouvoir de la fiction.

Mon avis
La structure peut surprendre si on pense trouver un essai assez standard. Le texte a pour objectif d’être jouer au théâtre. Un chemin de réflexion qui se partage avec un public qui ne serait pas venu par hasard. Car il y a tout de même un fil conducteur avec le fait que les hommes soient toujours mis en avant dans les films. Le monde finirait par s’effondrer si on ne rendait pas sans cesse gloire au royaume de la couille. D’ailleurs cela m’a fait penser à une discussion que j’ai eu avec un homme comme quoi il n’ira pas voir le nouveau James Bond au cinéma car une femme n’a pas le charisme, la force et l’ingéniosité d’un homme. Et chose encore pire par dessous tout pour lui, elle est noire. Une femme pour lui c’est bon pour faire valoir car là c’est réaliste. En effet, ce genre de discours me déprime autant qu’il me révolte. Car on dit qu’il faut au père apprendre plus de civisme et de respect à leurs garçons, là je me dis que c’est foutu. Les histoires se construisent autour de la figure du héros et de la violence, bref, « l’histoire d’un mec qui fait des trucs ». Pour montrer cela, elle fait appel à la mythologie, à Umberto Eco, le schéma narratif, la sémiologie, à nos émotions quand on est plus triste pour un personnage de fiction que dans la vraie vie… Attention, vous risquez de mettre des marques pages partout car c’est plein d’intelligence et de passion. Les neurones s’agitent car on nous donne des billes pour plus réfléchir et s’interroger. Après est-ce que cela est judicieux et utile? Chacun verra midi à sa porte. Attention, vous risquez de vous esclaffer de rire. Il n’y a pas dire, Alice Zeniter maîtrise les mots pour nous cueillir là où ne s’attend pas.

Un petit livre drôle, pétillant et brillant alors pourquoi passer à côté?

L’avis Les chroniques culturelles : « Et que dire sinon que ce petit essai est un véritable régal ? Drôle, vif, léger, il n’en oublie pas pour autant d’être parfaitement instructif et pédagogique. Et féministe. »

L’avis de FairySelphique : « Une petite bombe à lire d’urgence »

L’avis de Sin City : « Intelligent, érudit et particulièrement didactique, « Je suis une femme sans histoire » se veut surtout extrêmement accessible grâce à une vulgarisation extrême des principes de la narratologie et de la sémiotique. En agrémentant ses propos d’exemples très visuels, elle parvient à livrer un récit non seulement pédagogique, mais également très drôle qui ne manquera pas de faire sourire les lecteurs. »

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