Pourquoi les hommes restent célibataires ? François à la réponse. C’est à cause des chats qui tiennent compagnie à ces demoiselles. Une seule solution s’impose.
Comment expliquer son célibat depuis si longtemps ? François a trouvé la vérité que tout le monde refuse de voir. C’est à cause des chats. « Les femmes en étaient même à accepter du chat ce qu’elles n’auraient jamais accepté d’aucun homme ». Aucun doute, « c’étaient eux qui empêchaient les femmes de s’attacher durablement à des hommes. » Rien d’autre ne pouvait justifier cette difficulté que des couples puissent se former et durer. Alors il a pris son courage à deux mains et a décidé de sauver l’amour. La nuit tombé, armé, il assassine tous les chats qu’il croise. Et comme il est malin, il va dans la forêt enterrer les animaux. Pas de corps, pas de crime. Grâce à lui, il voit les couples redevenir heureux dans les rues. Lui n’y fera pas exception. Roxane va chambouler son cœur. Le hic, c’est qu’elle aussi possède un chat chez elle, même s’il est très libre. François refuse que son bonheur puisse être gâché à cause d’un félin. Il faut tuer la bestiole à tout prix. Sauf que l’animal, Igor, n’est pas un être ordinaire. Voilà qu’il parle et qu’ils finissent par être amis. Ils partagent alcool, cigarette et aussi une idée : tuer les chats, ceux de la race inférieure. Débute une chasse sauvage et sans pitié qui va dégénérer complètement. L’être humain pourra-t-il résister face à ce nouvel envahisseur si malin ?
Souvent quand on lit un titre, on voit ce que l’on a envie d’y voir. J’ai vue dans le titre « La brigade de répression du féminisme ». Mais c’est bien écrit félinisme. Comme quoi, notre cerveau fait ce qu’il veut. Je débute la lecture et je découvre François qui veut buter tous les chats. Quel rapport avec les féministes ? Et bien aucun et là le titre m’est apparu. Même si les femmes sont présentes en trame de fond. Après tout notre héros malgré tue des chats pour rendre des femmes heureuses en amour. Il a trouvé un bouc émissaire : les chats. A partir de là, tous les extrêmes sont possibles. On crée du fanatisme avec d’autres personnes ou félins qui entre dans la bouche. Grâce à la violence et à la force, de nouvelles règles se créent. C’est le début de la privation de liberté, de la mise en avant de la haine, du rejet et d’une dictature. On commence petit et on finit tout en haut de la pyramide. Mais le plus important c’est que notre personnage trouve l’amour à nouveau avec Roxanne. Le reste avec ces scrupules, ça passe sous la table. Tant que ce n’est pas lui qui est asservi et qu’il a une femme à ces côtés tout va bien. Vous l’aurez compris, le récit a de quoi dérouter. Les chats responsables du célibat, il fallait y penser. Puis parler de dictature, c’était encore plus improbable. Mais François Szabowski a réussi un tour de force en faisant de la cohérence. Et on ne ressort pas de la lecture totalement indemne. Notre cerveau tourne et réfléchit.
Une bd autant déroutante que surprenante.