Astérix – Tome 37 – Astérix et la Transitalique – Jean-Yves Ferri et Didier Conrad

Une grande course s’annonce en Italie et ouverture à tous. Astérix et Obélix décident d’y participer bien qu’ils n’ont jamais conduit de char. Ils ne vont pas s’ennuyer une seule seconde.

4e de couverture
Après Astérix chez les Pictes (2013) et Le Papyrus de César (2015), les personnages créés par René Goscinny et Albert Uderzo reviennent pour de nouvelles aventures dans Astérix et la Transitalique, le nouvel album signé Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.

Célèbres pour leurs nombreux voyages à travers le Monde Connu, Astérix et Obélix vont cette fois découvrir les nombreux peuples de la péninsule italienne : les Italiques !

En effet, si Astérix et Obélix ont plusieurs fois arpenté les rues de Rome, ils vont pour la 1e fois découvrir que les habitants de l’Italie ne sont pas tous des Romains, n’en déplaise à Obélix ! Les multiples régions de la péninsule sont au contraire habitées par une grande diversité de peuples qui tiennent à préserver leur indépendance, et voient d’un mauvais oeil les velléités de domination de Jules César et ses légions.

Pour Astérix et Obélix, s’engage dans Astérix et la Transitalique une grande aventure aux confins de la péninsule, à la découverte d’une Italie telle que vous ne l’avez jamais vue !

Mon avis
Si on ne sait pas que René Goscinny est mort avant de lire l’album, on le devine assez rapidement. On se souvient de la richesse des jeux de mots, des clins d’oeil culturels et surtout qu’il en avait à plusieurs niveaux de lecture. Là, c’est plus facile à tout le monde et sans trop grande finesse. Les références deviennent accessibles aux pré-adolescents et la bd à toute sa place au rayon jeunesse. Quand on débute avec le nom du représentant des romains avec Coronavirus, on doute. En effet, le lien avec une actualité est concrète. Mais est-ce que cela a sa place ici et pour une course de char? Surtout qu’après on voit que c’est une caricature d’Alain Prost, cela interroge encore. Faut-il faire le raccourci corrélation causalité en disant que cet homme est responsable d’une pandémie? Bien entendu que non. Toutefois, on pourrait y voir un lien de simplification.

Bien que l’on apprécie des peuples rencontrés dans les précédentes aventures, un petit clin d’oeil appréciable, au final on s’ennuie. On imagine dès les toutes premières pages tout ce qui va se passer. La surprise n’est pas là du tout. Heureusement, il arrive quelques petites choses amusantes en cours de route comme manger du sanglier ou boire du vin. Il faut bien garder un fil conducteur avec la série où la nourriture possède un rôle phare. Jean-Yves Ferri s’amuse à critiquer les médias prêts à tout pour faire la promotion d’un produit. N’attendez-vous non plus avoir une prise de conscience forte non plus. Cela reste léger et assez discret.

Ce qui est drôle est l’utilisation du garum comme produit de référence. En effet, les romains appréciaient énormément cette sauce de poisson. Il a toujours des vrais liens historiques. Tel l’importance de créer de l’accessibilité sur les territoire conquis avec la construction de route en béton et un système de signalisation. On voit plusieurs bornes qui permettait de cartographier l’espace. D’ailleurs, il en reste encore quelques unes. Et les routes romaines ont servi à créer des routes et des nationales en France. L’histoire de nid de poule est plus du niveau du calembour. Grâce à ce tome, cela donne envie de relire les premières aventures. Le graphisme de Didier Conrad est assez raccord avec le travail d’Uderzo. Aucune déroute possible dans la transition. Lui aussi se plaît à introduire des gags visuels à droite et à gauche. Il reste un goût de n’y revient pas au final.

Une lecture légère et pas mémorable. Passer derrière Uderzo et Goscinny est un exercice très difficile avec une partie d’un public très exigeant.

L’avis de Belette : « Bref, un moment agréable de lecture, pas inoubliable, pas un de ceux que je relis dès que j’ai un coup de blues ou que je veux passer un bon moment, comme en Corse, en Hispanie et j’en passe ! »

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