Pas facile de vivre sa vie d’adolescent quand on voit des fantômes. On aurait pu croire que c’était le pire qu’il pouvait arriver. Seulement voilà, le destin en a voulu autrement.
4e de couverture
Adolescent de quinze ans, Ichigo Kurosaki possède un don particulier : celui de voir les esprits. Un jour, il croise la route d’une belle shinigami (un être spirituel) en train de pourchasser une « âme perdue », un esprit maléfique qui hante notre monde et n’arrive pas à trouver le repos. Mise en difficulté par son ennemi, la jeune fille décide alors de prêter une partie de ses pouvoirs à Ichigo, mais ce dernier hérite finalement de toute la puissance de la shinigami. Contraint d’assumer son nouveau statut, Ichigo va devoir gérer ses deux vies : celle de lycéen ordinaire, et celle de chasseur de démons…
Mon avis
Après avoir lu « Rinne » de Rumiko Takahashi, l’envie de lire un autre manga avec des shinigamis est apparue. Apparemment, le choix n’est pas immense. Là aussi, la série n’est pas de prime jeunesse. « Rinne » est prépublié entre le 22 avril 2009 et le 13 décembre 2017 dans le magazine « Weekly Shōnen Sunday » de l’éditeur Shōgakukan. Kazé a débuté la publication en France en 2010. Et « Bleach » est prépublié entre le 7 août 2001 au 22 août 2016 dans l’hebdomadaire Weekly Shōnen Jump de l’éditeur Shūeisha. La version française apparaît chez Glénat entre 2013 et 2017 en 74 tomes.
Un élément lie déjà les deux séries, outre que cela soit des shonens, le personnage principal soit un garçon roux et râleur. Bien que cela ne soit pas la même approche, ils ont auprès d’eux une jeune femme mineure. D’un côté, c’est une simple élève avec un don de vision. Et pour l’autre, c’est une shinigami experte qui doit se reposer possédant une apparence humaine artificielle.
Ichigo Kurosaki aide la shinigami le temps de sa convalescence. Par conséquent, il doit se former progressivement. Les esprits maléfiques sont gigantesques et sans pitié. Par conséquent, il ne faut pas hésiter à couper la tête et de dos. Pourquoi? Pour éviter de voir sa tête et la trace de l’humain qu’il était auparavant. Et oui, ce n’est pas tout simplement des monstres qui apparaissent sans raison. C’est pour ça qu’il tue presque toujours en premier les membres de leur famille, leurs proches et leurs amis. On apprend les bases à partir d’une vingtaine de pages avec d’une part les gentils fantômes qui sont les plus courants. Le but est de les accompagner vers la soul society. Et d’autre part, les esprits méchants, les hollows qu’il faut éradiquer tout simplement.
C’est assez prenant et n’avant pas le temps de souffler. Tite Kubo maîtrise assez bien le sens du rythme. L’aspect psychologique des personnages ne sont pas mis totalement de côté. Bien entendu, nous sommes très loin du travail de Makoto Yukimura avec « Vinland Saga » et de celui de Naoki Urasawa. Mais pour un manga pour adolescent mâle, c’est plutôt de qualité. On identifie assez vite le public cible avec les filles à grosses poitrines, le nombre d’adolescentes présentes et de jeunes filles qui ont besoin d’être sauver. Le mangaka se permet même légèrement d’intégrer une histoire d’amour. Le bon dosage entre aventure, émotion et combat est trouvé. On a envie d’en savoir plus sur Ichigo, sur le pourquoi est-il si particulier. Est-ce quelque chose de novateur? en rapport avec une ancienne tradition?
Un premier tome assez dense qui donne une nouvelle vision du monde des fantômes. Par chance, les shinigamis veillent.