Planètes – Tome 1 – Makoto Yukimura

L’espace est une zone pleine d’inspiration. Makoto Yukimura a décidé de s’en emparer pour nous emmener dans un monde où le danger est présent. Partout où l’Homme passe, la pollution et la destruction apparaissent.

4e de couverture
« Deux siècles avant J.C. a été écrite une oeuvre intitulée « Enanji ». On y découvre un détail très intéressant: le temps, passé, présent et à venir se dit « Chû ». L’immensité se dit « U ».
Voilà donc l’origine du mot japonais « Uchû », l’Espace qui s’étend à l’infini, où la notion même de temps disparaît. La Terre, les humains et notre atmosphère n’en sont qu’une infime partie. Il serait trop triste de penser que l’infini se limite au monde des humains. C’est un peu pour faire passer ce message que j’ai écrit Planètes… »

Mon avis
Makoto Yukimura est le mangaka de l’excellente série « Vinland saga ». Par conséquent, la curiosité a été poussé d’aller voir ce qu’il avait fait d’autre et surtout traduit en français. On trouve la série « Planètes » qui a de très bonnes critiques. Dès les premières pages, nous sommes immergés dans l’espace immense et dangereux. Nous rencontrons une équipe qui a un boulot assez spécifique : ramasser les déchets dans l’espace laissés par les humains. Pour limiter les accidents, il faut faire le grand ménage. Un travail sans fin avec la limite de l’infiniment petit. Le ramassage demande de rester stationner et donc de faire de nombreuses taches de réparation. Heureusement que l’ambiance est bonne dans le vaisseau et qu’il y a des rotations. N’oublions pas que le corps humain n’est pas très adapté et par conséquent, il souffre de bien des maladies. Une information véridique. Ce n’est pas pour rien que les astronautes subissent un entraînement spécifique avant de partir, pendant leur voyage et aussi en revenant.

Par contre, même si l’on retrouve les personnages, chaque phase est une histoire entière. Ainsi on découvre Yuri qui a perdu sa femme lors d’un voyage spatial dont il est ressorti vivant. Il recherche dans les déchets une boussole que sa femme gardait précieusement. Le hasard lui fera retrouver l’objet. Une histoire riche en émotions et pleines de risques. Chaque chapitre est surprenant et ne joue pas sur le même registre. Ce qui est intéressant repose sur l’angle écologique. L’espace est un lieu d’exploitation de l’individu pour les besoins sur Terre. Il faut aller chercher des matériaux rares pour conserver un mode de vie toujours semblable. Le choix ne s’est pas porté sur la sobriété mais plutôt le technosolutionnisme. Pourquoi changer les choses si l’on peut aller chercher le nécessaire ailleurs? et que des industriels continuent à s’enrichir? Le tout dans un cadre science-fictionnel très bien encadré avec l’utilisation des codes.

« Depuis le début de ce siècle, l’homme ayant épuisé ses ressources pétrolières, s’est lancé dans la recherche de nouvelles sources d’énergie, sans aucun scrupule, prêt à tout.. L’énergie solaire, le gaz naturel, l’uranium, le méthane sous-marin… et puis la Lune. L’homme a prétendu pouvoir résoudre tous ses problèmes grâce à l’hélium 3 qu’on y trouve. 70% des besoins mondiaux en électricité sont couverts par l’énergie électrique produite par fusion nucléaire dont le principal combustible est l’hélium 3. Mais rien n’a changé. L’homme est seulement passé du pétrole à l’hélium 3. Nous restons les même qui bâtissons notre civilisation en rependant la destruction. L’homme n’a rien appris de ses erreurs passées. Maintenant qu’il contrôle une immense source d’énergie, l’homme cherche à étendre son influence en se servant de la lune comme base. L’espace infini doit-il être sacrifié sur l’autel de l’arrogance humaine? Parce que nous n’y avons par rencontré d’autres formes de vie? Parce qu’il n’y a ni forêt, ni océan. Alors nous pouvons le salir? Un jour nous finirons par causer la destruction de la Terre. »

Un autre thème récurrent est celui d’un mouvement de rébellion. Les « starworld guardians » veulent protéger de l’exploitation intensive de la Lune et autres astres. Ils utilisent les attaques à la bombe, un système indémodable et qui est parlant à tous les lecteurs. Un acte d’éco-terrorisme pour sensibiliser tout à chacun. L’aspect assez drôle repose du choix de lui de pose des explosifs : les sales fumeurs. Ce n’est pas parce que l’on est dans le futur et dans l’espace que cette addiction est passée. Ainsi cela permet d’insérer un lot de gags avec une accro à la clope. Makoto Yukimura travaille avec finesse ces personnages. Ils ont chacun un physique identifiable et surtout un caractère propre. Une façon d’insuffler de l’humanité, de la bonté et de l’espoir.

Un premier tome passionnant qui se dévore d’une traite et qui incite à regarder l’espace autrement.

L’avis de l’Apprenti Otaku : « En résumé, Planètes n’est sans doute pas un chef d’œuvre du niveau de Vinland Saga, la faute à un manque d’expérience de la part de l’auteur sans doute. Mais il n’en reste pas moins un excellent manga qui vaut clairement le coup d’être lu. Une œuvre  profondément humaine et touchante ! »

L’avis Les Blabla de Tachan : « J’aime énormément l’ambiance poétique, douce, triste et un brin amère qui s’en dégage. Je suis fan de la peinture de l’espace qui est faite, ainsi que de celle de ses ramasseurs de débris auxquels je me suis si vite attachée. C’est une histoire simple pour le moment mais qui se densifie au fil des chapitres, des rencontres et des événements qui croisent le chemin de la vie des héros. « 

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