Le patriarche en demande beaucoup à Démétrios. Il fait reposer sur ces frêles épaules l’essor de la cité. Pourquoi devrait-il être l’homme de la situation plus que les autres?
4e de couverture
Son village sauvé, Démétrios est bien décidé à retrouver ses vases et ses pinceaux. Le patriarche ne l’entend pas de cette oreille : il en est sûr, Démétrios est l’athlète qui apportera gloire et prospérité à sa communauté ! Aux abois, le jeune homme est à nouveau transporté jusqu’au Japon des Olympiades de 1964. Sa rencontre avec un géant du manga lui permettra-t-elle d’apprendre à concilier sport et art ?
Mon avis
Mari Yamazaki poursuit sa série avec beaucoup d’enthousiasme. Surtout qu’elle rend un sacré hommage au grand maître du manga Osamu Tezuka. On pourrait croire que cela était improbable de parler de cette homme dans un récit qui se déroule dans la Grèce antique. Mais cela serait sans oublier que Démétrios et Osamu possèdent un point commun : la passion du dessin. Notre héros aime tant dessiné sur les céramiques. A chaque voyage temporel, il enrichit son travail. Son patriarche lui ordonne de réaliser des modèles en lien avec les jeux olympiques car ainsi il va pouvoir vendre plus de produits. Le petit jeune préférait faire des choses plus audacieuses et plus rares. Mais n’oublions pas que le client veut la même chose que son voisin. Le conformisme social n’est pas une pratique récente. Il est déçu du manque d’audace de son patron. La rencontre avec un créatif de renom change sa vision de la représentation et du rapport à son art. Il ne pouvait avoir une plus belle rencontre. Un homme si passionné et si humble ne peut qu’être de bons conseils. On peut voir des planches de Princesse Saphir. Lui aussi doit faire face à la mauvaise image liée à son métier et aussi aux critiques du manga qui tuerait l’imaginaire ainsi qu’il détourne de la vraie lecture. Faire un métier artistique c’est aussi occuper une fonction qui demande de l’investissement et de l’endurance. La mangaka n’omet pas la place des femmes dans ce métier. D’une part en incluant une jeune femme qui veut dessiner contre l’avis de ces parents. Elle se forme auprès d’une autorité. Et d’autre part, en faisant une mise en abîme avec ces créations entre autre avec « Thermae Romae », « Pline » et bien entendu « Olympia Kyklos ».
Une autre aventure va ponctuer ce tome. Le patriarche exige de Démétrios d’arrêter de dessiner et de se concentrer que sur la course. Il faut que la réputation de la cité se fasse et tout repose sur ces épaules. Pourquoi solliciter autant de lui? De nouveau, il va à Tokyopolis et court aux côtés de l’athlète Kôkichi Tsuburaya. Il découvre un individu extraordinaire passionné tout comme lui. Par contre, il mettra fin à sa vie à cause de l’isolement totale du monde et de la pression immense que l’on a mis sur lui. On lui imposait impérativement de gagner pour battre toutes les autres nations du monde. Comme si l’enjeu était d’une importante vitale. On a déplacé les rivalités de la guerre dans une rivalité sportive. Ainsi sans aucun scrupule, on demande à des personnalités de gagner à tout prix. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard ces pseudos scandales entre la corruption et le dopage propres à toutes les compétitions internationales. Faut-il trouver cela normal? Cela a été un déclic pour Démétrios. Par conséquent, il part à la capitale pour se former auprès des meilleurs. A ce qui paraît Socrate sera de la partie. On a hâte de lire la suite.
Etre un artiste c’est comme un sportif, l’exigence et la performance sont de mise. Faut-il tout sacrifier pour autant?
On demande toujours trop aux gens, on met trop de pression… que l’on se mette la pression sur soi-même, c’est une chose, mais faut pas la mettre sur les autres… Je note ce manga ! 🙂
Tu verras des messieurs tout nus sans pénis 🙂 Cela m’amuse toujours autant. La série a 5 tomes pour l’instant.