On ne maîtrise pas toujours ce que l’on ressent après avoir croise le regard d’un garçon. Anya en sait quelque chose. Quand la jalousie la titille, elle s’emporte aussitôt.

Le père d’Anya est parti depuis plusieurs mois à Liverpool en Angleterre. Maintenant que la situation professionnelle semble plus stable, sa famille peut le rejoindre. Quelle transition importante pour la mère et les deux filles. La matriarche quitte son emploi en espérant en trouvant un dans sa nouvelle patrie. En prévision de son déménagement, les demoiselles avaient travaillé la langue de Shakespeare. Toutefois, cela n’empêche pas Anya d’avoir peur de prendre la parole à l’école. Et si on venait à se moquer de son accent? ou pire encore? Un concours de circonstances l’amène à adresser la parole à des camarades de classe. Etonnamment, le courant passe assez vite avec Francesca, Kurt et surtout Dan. D’un regard, il a envouté l’adolescente. Mais on la prévient de se méfier car Dan a la réputation d’être un mauvais garçon. Impossible de résister à son charme surtout qu’il lui fait découvrir la ville autrement. Elle se sent tellement bien avec lui et quand il l’embrasse. Que rêver de mieux? Seulement derrière son comportement un peu irrévérencieux se cache un damoiseau en détresse. Ses parents se disputent sans cesse et sa mère essaie de lancer son affaire. Lui est un peu perdu par rapport aux problèmes des adultes et tentent de s’en sortir à sa manière. Du côté d’Anya, la vie n’est pas un long fleuve tranquille non plus. L’entreprise du patriarche fait faillite. L’unique solution est de retourner dans leur pays natal. A moins qu’un nouveau dénouement puisse tout changer dans un magnifique happy end.

La couverture avec des sucreries et une image au centre n’est pas sans évoquer une collection en particulier. Un autocollant dévoile la réponse avec « par l’autrice des filles au chocolat ». Cathy Cassidy a connu un très grand succès auprès des adolescentes avec cette série. Elle a écrit aussi d’autres romans d’amour pour demoiselle en quête des premiers émois comme « Aux délices des anges ». Sans grande surprise, on retrouve Véronique Grisseaux à l’adaptation du scénario et du dessin. La bédéiste a déjà à son compte les albums sus-nommés en version bande dessinée. Elle est rodée aux histoires sentimentales pour les midinettes. Au moins, dès le début on sait à quelle sauce on va être mangé. Nous aurons le droit à tout le grand jeu. Deux inconnus que tout oppose qui tombe amoureux. Un univers scolaire où règne le harcèlement et la distinction sociale. Par conséquent, on rencontre la pimbêche qui ne rate aucune occasion d’étaler sa méchanceté. Par chance, la gentillesse et le générosité gagnent indéniablement. Le dénouement arrive comme on s’y attend. Pas de surprise en vue. Mais n’est-ce pas ce que souhaite la lectrice? Elle veut ressentir à nouveau les mêmes émotions que dans le livre. Qu’en est-il pour les autres? En voyant les donuts sur fond rose, elles doivent avoir la puce à l’oreille. Simple, efficace et allant à l’essentiel, la romance atteint son objectif sans nœud à l’esprit. Classique dans le scénario et classique dans le dessin, un album idéal pour les fans du genre.

Une histoire classique qui devrait ravir les fans d’histoire d’amour adolescente dans le cliché et la facilité.