Kyôko pensait pouvoir retrouver un semblant de normalité en revenant chez elle. Toutefois comment cela pourrait être possible? Le lavage de cerveau a indéniablement échoué sur elle et elle doit en payer le prix.

4e de couverture
Kanna convainc les parrains des mafias thaï et chinoise de la soutenir dans sa lutte contre Ami et découvre le combat que mène Yukiji depuis plus de quatorze ans. De retour au lycée, elle croise une Kyôko à la mémoire brisée, traumatisée par son passage à Ami-land. C’est aussi l’occasion pour elle de faire la connaissance d’un étrange professeur d’anglais… Naoki Urasawa poursuit sa peinture des enfants du XXème siècle.

Mon avis
Indéniablement Naoki Urasawa est un très grand scénariste. A peine a t’on ouvert le manga, que l’on est plongé aussitôt dans le récit et l’action. Heureusement qu’il y a des personnages charismatiques qui incitent des individus à changer d’attitude. Kanna permet de créer une trêve entre mafia. Comment une simple ado a pu arriver à un tel exploit? Qu’importe, cela l’a rend encore plus exceptionnelle. Elle rencontre Kyôko à l’école. Un nouveau lien se créé entre les protagonistes ce qui donne encore plus de densité à cette aventure humaine hors du commun. Car elle a vu le visage d’ami, du moins elle l’a cru. On a enfin plus d’informations sur la création de la secte Ami avec toutes les ramifications existantes. La résistance peut-elle faire vraiment face à ça? Mais si un fidèle commence à se détourner du chemin, n’est-ce pas bon signe? Le mangaka ne néglige jamais l’aspect psychologique. On nous livre des êtres entiers, complexes et réfléchit. Rien n’est fait sans raison, sans un cheminement qui prenant ces racines dans le passé. Une structure bluffante d’ingéniosité car on est saisi, pris et captivée encore et encore sans jamais savoir où cela va nous mener. Le passé et le présent s’entremêle pour nous troubler et nous faire douter. Les certitudes sont ici à prohiber. La tension monte progressivement avec l’envie de poursuivre. Jusqu’où allons-nous aller? Est-il possible de faire éclater la vraie vérité? Il reste encore 12 tomes pour le découvrir.

Un manga qui ne ménage jamais son lecteur et qui travaille sa curiosité au corps.

L’avis Les Blablas de Tachan : « Je commence à sentir dans ce tome le moment où l’histoire échappe un peu trop à son créateur. Il parvient encore à me raccrocher grâce à certaines pages sublimant sa vision de l’enfance en bien comme en mal mais toujours avec émotion. «