Nao et le peuple d’Aquablue n’ont pas le temps de se reposer sur leur lauriers. Leur liberté est toujours remise en cause. La lutte est la seule échappatoire.
4e de couverture
Echoués sur la banquise, Nao et le peuple d’Aquablue tentent d’organiser la reconquête de leur planète. Face à la puissance des armements venus de la Terre, les harpons des pêcheurs semblent dérisoires. Mais il suffit d’un événement imprévisible pour que bascule l’équilibre des forces. Soudain, dans l’espace, apparaît le vaisseau de guerre le plus puissant jamais conçu : le Mégophias. L’étrange maître de cette nef spatiale sera aussi celui du destin d’Aquablue…
Mon avis
Quand on se plonge dans l’aventure, on arrive directement dans l’espace. Nous sommes loin de Nao et le peuple d’Aquablue qui a du migré dans une zone glacée. Doucement le lien entre le ciel et la terre se développe. Un fil conducteur se crée autour de ce vaisseau spatiale à la forme très intrigante. Est-ce une construction en référence au biomimétisme? Le titre donne la réponse assez vite. Le mégophias est un animal exceptionnel avec des compétences singulière, très utile pour la guerre. Lochsore a désiré l’animal et n’a pas hésité à le tuer. Malheureusement pour lui, les sucs gastriques l’ont touché et le voilà contraint de vivre dans une bulle fusionnée au vaisseau. L’ouvrage se termine avec la découverte de jeunes générations de cet animal incroyable. Est-ce que cela veut annoncer que l’on va dompter la nature pour la mettre au service de l’humain? Il y a toujours l’exploitation que cela soit des pierres, des peuples autochtones ou des animaux au service des plus forts. Est-ce que l’argent peut suffire à tout écraser? Faut-il compter sur un esprit mystique pour changer la donne? La suite proposera des réponses. Thierry Cailleteau met en avant la solidarité autour d’une cause. Le profit a tout prix n’est pas le seul son de cloche possible. Qu’elle est la limite? Le nucléaire est évoqué comme une possible réponse à toute rébellion. Seul les plus riches pourront s’en sortir. Les locaux ont pu gagné la première manche mais pas la guerre. Au niveau des personnages, je trouve la représentation assez novatrice. L’ennemie est une femme qui dirige des militaires. De même, une femme filme l’histoire qui se fait et elle a même une coupe à la brosse. Ceux qui sont dans le bon camps sont aussi bien d’origine magrébine qu’italienne. Une vraie diversité que l’on retrouve aussi dans le monde avec des robots et des extraterrestres avec leurs personnalités. On sent que graphiquement l’aspect date d’une autre époque. La bd est publiée en 1990 avec un fond de sf. Une oeuvre dans l’air du temps.
Un tome qui se dévore d’une traite même si le dessin pique un peu les yeux.