Vouloir changer ces habitudes demande beaucoup d’effort. Maïté Robert a décidé de passer le cap mais qu’est-ce que c’est compliqué. Vous savez très bien ce que c’est, non?
4ème de couverture
C’est chaud, non, d’essayer d’être écolo quand il y a Netflix et MacDo ? Arrêter la fast-fashion, l’avion, les déchets, la viande, sans culpabiliser, angoisser, ni s’ajouter trop de pression sur les épaules, c’est un défi que Maïté Robert relève au quotidien, avec plus ou moins de succès… Une démarche qu’elle raconte avec beaucoup d’autodérision et de finesse dans Procrastination écologique. Un album savoureux dans lequel tous ceux qui sont en « transition écologique » se reconnaîtront.
Mon avis
L’écologie devient un sujet récurrent dans la société. Est-il possible de passer une journée sans que l’on entende parler de recyclage, de pollution ou de changement climatique? On demande à tous les citoyens de modifier des pratiques sur l’achat de vêtements, sur le tri des détritus, la consommation de bouteilles en plastique… Si les consommateurs deviennent plus exigeants, les industriels n’auront pas le choix de proposer des produits plus adaptés. La dessinatrice représente la plupart des gens ordinaires qui composent les français. Le message lui parle et veut devenir une actrice d’un monde meilleur. C’est bien difficile de tenir à ces nouvelles volontés. La viande est si bonne et c’est si plaisant de s’acheter des fringues. Pourquoi vraiment renoncer? Progressivement, les petits pas vont devenir plus grands pour son plaisir. Les saynètes sont assez amusantes et non culpabilisantes. La non-résistance à la tentation va de paire avec la procrastination. Demain cela sera bon, la motivation sera là. L’autrice est amusante, pétillante, curieuse et on adore la suivre dans sa quête, son quotidien. Quel lecteur ne pourra se reconnaître en elle? Elle est attachante dans son innocence et sa vraisemblance. Jamais, elle ne cache ses doutes, ces peurs, ces faiblesses car elle en possède comme tout à chacun.
Un livre drôle et authentique pour parler de l’écologie et de procrastination.
22h05 rue des Dames 
Oui, nous voudrions que ça change, mais sans changer nos habitudes, nos manies, que ça se fasse sans que l’on doive se priver de rien…
et sans trop demander d’effort en plus… Ce qui explique que les choses ne changent pas vraiment.
Sans AUCUN effort (ou alors, ce sont les autres qui font les sacrifices et moi pas) : voilà ce que pensent les gens… ou alors « pourquoi faire un effort si je suis la seule (ou si peu à le faire) ?
ce que j’entend c’est ce n’est pas moi qui pollue se sont les industriels. Pourquoi eux ont le droit de ne rien faire mais moi oui?
Ce n’est pas faux, mais si tu choisis de ne plus acheter leur merde, ils changeront. C’est le bottom up.
Oui, je comprend aussi, même si j’arrêtais de me laver (et monsieur aussi), ça ne changerait rien tant les industries gaspillent la flotte.
2.500 litres de flotte pour un t-shirt ? Putain de ma mère ! Heureusement que je les porte longtemps et qu’ils finissent après leur vie en loque à poussières, parce que waw, quel gaspi !
Les gens se disent : je ne prends l’avion que peu souvent, je n’ai fait qu’une seule croisière dans ma vie… multiplié par le nombre, ça devient énorme.
Les gens s’en fichent, on a du mal à se passer de certaines choses, de changer, de faire des efforts…
Après il y a des efforts plus faciles et plus valorisants. Par exemple, tu manges moins de viande, tu achètes des produits bio, des produits avec du bois, du recyclés… Un petit pas qui rend bien.
Oui, mais le bio n’est pas exempt de produits pulvérisés, il est cher et pas toujours « mieux » que le « industriel », on a souvent du faux bio ou du bio produit par des grosses boites qui, ainsi, se font encore plus de fric sur notre dos…
C’est complexe à comprendre. On peut dire que c’est un petit mieux car certains produits ont moins de produits toxiques. Après il faut regarder les labels ou faire confiance à des agriculteurs en circuit court. Bien manger est vraiment difficile à faire.