La réputation d’Arte prend de plus en plus d’ampleur. Elle s’applique à chaque fois pour sublimer les femmes. Un cardinal lui passe une commande, est-ce le début d’une reconnaissance?
Arte n’a pas le temps de souffler avec le flux de commande qui arrive. On lui demande si elle veut rester dans ce domaine des portraits. Dans l’ordre d’importance de genre, ce dernier est au plus bas. Elle confirme que pour l’instant, elle va se contente de cela car elle peut encore progresser. Petit à petit, elle rajoute plus d’éclat dans ces oeuvres. Aucun doute que des opportunités seront à saisir prochainement. D’ailleurs, le cardinal Silvio lui passe une commande. Une personne au combien importante qui pourrait lui ouvrir des portes. Toutefois, il ne l’a pas choisi pour son travail mais pour sa compétence à sympathiser avec la noblesse. Sous prétexte d’un portrait, il veut qu’elle tire les vers du nez de cette femme importante. Que veut-elle vraiment, c’est ce qu’il exige d’elle. Elle accepte non pour faire l’espionne. Elle va lui montrer que c’est une véritable artiste. Qu’elle ne sera pas sa surprise quand elle va rencontre cette dame Iréne. Une vieille amie va l’attendre de pied ferme. Pendant ce temps, Léo doit faire face à une rumeur concernant une de ces soeurs qui la conduira au couvent. Il se fera aider par Dacia, qui doit faire face à la discrimination due à son sexe. Qu’importe, elle saura montrer sa valeur autrement.
Kei Ohkubo décide dans ce tome de montrer de façon plus vraisemblable la société florentine. Les femmes sont bien entendu inférieures à ces hommes. Elles font des métiers qui leur correspondent comme couturière, laveuse, prostitué… On ne leur demande ni de savoir lire ou écrire. Trop difficile pour leur petit cerveau. Il y a quelques exceptions comme Artemisia Gentileschi, artiste qui a inspiré le personne d’Arte. Son père peintre, la forme et découvre qu’elle a de l’or entre les doigts. Est-ce pour autant un homme d’exception? Et bien c’est un père terrible qui a humilié sa fille. L’histoire de la soeur de Léo qui est abusée par un homme raisonne avec la vie de cette artiste. Elle a été violée par un ami de son père, Agostino Tassi. La voilà qui a perdu son honneur. A cette époque (et encore parfois maintenant) un homme à le droit de violer une femme néanmoins la femme n’a pas le droit de l’être sous peine de perdre son honneur. La père d’Artemisia fait un procès à l’homme et met son déshonneur sur la place public et ce pendant un an. L’homme est jugé coupable et gagne 1 an de prison ferme avec 5 ans d’exil. Mais il ne fera rien. Pendant le procès, elle peint « Judith décapitant Holopherne » permettant d’exprimer sa colère. Elle quittera par la suite Rome et poursuit sa carrière de peintre de portrait.
La mangaka évoque dans le cas de l’abus de la jeune fille, le fait qu’elle n’a d’autres alternatives que d’aller au couvent. Elle ira rejoindre celles qui ont subi la même chose ainsi que celles dont le père n’avait pas de dote pour elle. On parquait les femmes qui n’avaient plus de valeur marchande. Dacia qui sait maintenant compter n’arrive pas à se faire respecter même quand elle prouve sa compétence. Elle reste une femme et doit rester à sa place. Et quand elle est influente, les hommes doivent pouvoir les connaître pour les manipuler. Le Cardinal va demander à Arte d’espionner. Même en haut de la sphère sociale, la confiance ne règne pas. Faire sa place pour une femme est difficile. Notre héroïne garde la foi dans son talent et sa bienveillance. Une façon positive de raconter une histoire. Dans la réalité, Arte a pu peindre jusqu’à la fin de sa vie aux côtés de son amant. Est-ce le futur qui attend notre naïve peintre?
Un tome à l’apparence gentillette qui montre une réalité dure et injuste pour les femmes. Arte est le symbole d’un changement.