Les enquêtes d’Alfred et Agatha – Tome 1 – L’affaire des oiseaux – Ana Campoy

Un fait divers titille la curiosité d’Agatha. Le jardinier dans lequel elle a toute confiance est accusé de vol. Impossible ! Elle va alors mener l’enquête.

Agatha vit dans un très chic quartier de Bayswater où se trouve Brown street. Malgré le fait que les gens soient très aisés, la tranquillité n’est pas de mise. On fait appel souvent à sa petite entreprise Miller & Jones. Un nom composé du sien et de celui de son fidèle compagnon à 4 pattes nommé Snouty. Arthur vit dans un autre monde dans l’East End. D’ailleurs à force d’ennuyer le poissonnier, son père va lui apprendre les bonnes règles en le mettant en prison. Terrifié au fond de sa cellule, il se promet que plus jamais il n’enfreindra la loi. Du moins, c’était avant que son voisin lui demande de trouver Agatha Miller pour prouver son innocence. Il ne peut pas faire ça. Impensable. Toutefois l’idée lui trotte dans l’esprit. La curiosité étant trop forte, il prend le tramway tout seul pour se rendre dans le quartier huppé. Il va y faire une rencontre qui va tout changer pour lui. Agatha qui a le même âge que lui respire la confiance et l’assurance. Sans s’en rendre compte, il l’a suivi dans ces investigations. Entre peur et excitation, il fait ce qu’elle lui demande même quand il faut sauter au-dessus du vide ou retourner en prison. Enfin, il a une vraie amie avec laquelle il peut être lui-même. Grâce à elle, il se rend compte que le monde est plus grand et vaste qu’il l’aurait cru. Avec l’affaire de ce jardinier pas si innocent, un couple un peu louche qui est ravi de toucher l’argent de l’assurance, la disparition de bijoux rares, le fait que les oiseaux n’ont plus à manger, que Snouty renifle un parterre de fleurs… Tout à un sens et la vérité apparaît quand on met les faits les uns après les autres. Les coupables ne peuvent qu’avouer et être mis en cage pendant un temps. Comment résister à ces palpitations ? Alfred ne peut pas. Il espère très vite avoir une excuse pour retrouver sa nouvelle amie, Agatha.

Ana Campoy a trouvé les bons ingrédients pour écrire un roman policier pour les enfants. Elle a déjà choisi une ville qui a inspiré beaucoup d’auteurs célèbres avec Londres. Notre héroïne se prénom Agatha Miller. Prénom et nom de la très fameuse auteure de romans policiers avant qu’elle épouse M. Christie. Le majordome se prénomme Hercule en référence à l’enquêteur qu’elle a créée, Hercule Poirot. L’autre héros se nomme Alfred Hitchcock en référence au grand réalisateur de films à suspens. D’ailleurs, la présence d’oiseaux est un clin d’œil « Les oiseaux »,  48ème création sorti en 1963. Tout comme le nom de Madeleine Elster, personnage dans « Vertigo/Sueurs froides » sorti en 1958. Des indices laissés par l’auteure pour permettre au plus jeunes de s’ouvrir éventuellement à des classiques dont ils n’ont jamais entendu parlé. Par contre, à 9/10 ans, la lecture d’Agatha Christie n’est-elle pas difficile ? Ana Campoy dans son roman utilise un langage simple et très compréhensif. Elle utilise souvent la description pour permettre au jeune lecteur de mieux s’immerger. Même si c’est de la littérature jeunesse, on trouve un mort, des bijoux volés, des contrefaçons et la présence de la police, les ingrédients d’un roman policier. On va de rebondissements en rebondissements en laissant quelques surprises pour éviter de trouver tout de suite le coupable. En effet, les adultes pourront trouver plus facilement mais ce livre ne leur ai pas adressé, alors ils garderont secrètes leurs conclusions s’ils en discutent avec des enfants. Ce roman est une bonne entrée en matière dans le genre pour initier les débutants. Aucun doute qu’une certaine envie poindra le bout de son nez pour les retrouver dans une nouvelle aventure.

Vous cherchez un roman jeunesse policier pour vos cher(e)s têtes blondes ? Ne cherchez plus, Alfred et Agatha vont devenir leurs nouveaux amis d’aventures et de mystères

L’avis de Belette : « Un chouette petit roman jeunesse qui met à l’honneur deux grandes figures anglaises, qu’elles soient de la littérature ou du cinéma et dont quelques clins d’œil à leurs ouvres sont disséminés dans les pages, avec une note en fin d’ouvrage pour celui qui les aurait loupé. »

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