Harry Madox arrive tranquillement dans une nouvelle ville dans laquelle il s’installe. Il trouve un nouveau boulot et rencontre l’amour. N’a t’il pas tout pour être heureux?
Il faut dire que le garçon à le sang chaud. Pour une jolie fille, il est prêt à cogner sur tout ce qui bouge. Alors pour se mettre au vert, il prend sa voiture et roule tout droit. Ne dit-on pas si tu ne sais pas où tu vas, vas tout droit? La ville est petite et sans vraiment d’embrouille. On lui propose un boulot de vendeur de voitures. Un job tranquille, qui ne rapporte pas beaucoup mais pour l’instant ça fera l’affaire. Et puis il y a cette fille, Gloria Harper, dans le service comptable. Un coup de foudre au premier échange de regard. D’ailleurs, il tentera sa chance et pour la première fois de sa vie, il est prêt à se marier.
Mais voilà rien ne se passe comme prévu. Ses mauvais penchants ont repris le dessus : incendie volontaire, cambriolage et agression. Tout ça pour 10 000$ planqué dans un petit trou loin des regards. Et l’autre chose est son penchant pour les femmes dangereuses et l’épouse de son patron, Dolores Harshow, est de ces femmes. Pour avoir ce gars à ces côtés, elle est prête à tout. Il croyait pouvoir maîtriser sa folie mais ce n’est pas le cas. Le plus malin des deux n’est pas celui que l’on croyait. La peine pour cela va être longue et douloureuse. Aurait-il du tout dire au policier?
Charles Williams exploite le mythe de la putain et de la sainte. Nous avons donc d’un côté, la belle et innocente Gloria Harper. Elle ne veut pas de problème et donne l’argent à un maître chanteur. La pauvre enfant est exploitée par un homme sans scrupule. Et son amoureux, le brave Harry Madox, ne peut rien faire car il a les mains liées. Et de l’autre côté nous avons l’horrible Dolores Harshow qui n’a aucune limite. Pour obtenir ce qu’elle veut, elle prête à tout, mentir, faire du chantage, torturer, humilier, coucher avec des êtres mauvais… Que peut faire un simple malfrat face à ça? Absolument rient. Alors doucement, on regarde ce pauvre gars se noyer dans une situation dont il ne peut s’en sortir. Est-ce une façon de payer tout ce qu’il avait fait auparavant? Vous trancherez vous-même de cela. Cependant vous n’oublierez pas de rire du comique improbable de la situation.
Un bon roman noir comme on les aime, simple, cruel et sans pitié. Il est possible que je retrouve l’auteur dans une nouvelle aventure sombre et drôle.
Un grand merci à Belette, la grande tentatrice qui m’a fait découvrir ce livre.
L’avis de Belette : « À déguster sans modération, avec un glaçon, car ce café noir à atteint le point le plus chaud niveau ruses et rosseries. Il ne fait pas bon être un ange au pays de Williams car avec lui, même les anges ont leur petits secrets guère reluisants. »