La charmante Leiloona revient pour un nouvel atelier d’écriture avec une photo pleine qui va en inspirer plus d’une. Qu’est-ce que cela a bien pu m’inspirer? 

Je n’en pouvais plus de ce travail où chaque jour je me faisais insulter, humilier, rabaisser. Alors je suis partie. Mais j’ai eu après le droit d’être rabrouée par la famille et par les quelques potes que j’avais en me disant que j’ai été bête de partir. Qui voudrait de moi dans son entreprise ? L’estime de moi n’était pas au beau fixe et je n’avais personne de mon entourage pour me remonter le moral. Alors j’ai décidé de faire une rupture avec tout. J’ai vendu le peu de choses que je possédais. J’ai quitté mon appartement et je suis partie en Inde. A ce qui paraît, on a la révélation là-bas avec une culture si différente de la nôtre.

L’accueil n’a pas été celui espérer. Trouver un travail n’est pas non plus chose facile et le mépris des uns pour les autres, est de rigueur aussi dans ce pays. La solitude me pèse un peu plus chaque jour. La pauvreté de ceux qui m’entoure est un crève cœur. J’ai vu une femme se faire lapider et ce fut d’une violence incroyable. Il  fallait tuer une femme pour laver l’honneur d’une famille. Je ne comprends pas. Le monde est-il alors que souffrance et tristesse lorsqu’on ne naît pas riche ?

J’avais lu qu’il fallait au moins visiter un temple pas trop loin d’où j’étais. J’ai décidé de prendre le train. Il est toujours bondé. Seules les places devant la porte permettent de bien respirer. Alors je m’avance et regarde au loin ces paysages incroyables. J’ai le déclic. J’ai trouvé la réponse à tout. Je dois vous laisser. Je vous embrasse.

Les témoignages avaient presque tous la même version. La femme occidentale avait posé son sac. Elle avait sourie. Et elle avait avancé d’un pas certain vers la porte ouverte sauf qu’elle ne s’est pas arrêtée.  Morte sur le coup.