Pendant des années j’ai été cette petite horreur qui courait de tous côtés en talons plats, pantalon et sac à bandoulière. Aujourd’hui je n’ai toujours rien changé à mes habitudes, mais après une vie entière de disgrâce mon style est salué dans les pages de l’Evening Standard.
Quelle question bizarre, a dit, Nora une fois dehors. Vous apprécierais-je si nous venions juste d’être présentées l’une à l’autre? Comme le saurais-je? Helen, je vous connais depuis vingt ans!
Sans laisser derrière eux ne fût-ce qu’un brouillard
Nous sommes de la même étoffe que les songes.
4ème de couverture
Imaginez un croisement entre madame de Sévigné et Woody Allen : vous obtiendrez Helene Hanff (1917-1997), qui doit son passeport pour l’éternité à un talent unique d’épistolière joint à une perfusion d’humour juif new-yorkais et à un amour immodéré pour la littérature anglaise. Son best-seller, 84, Charing Cross Road, est né de vingt ans de correspondance (1949-1969) avec le personnel d’une librairie londonienne spécialisée en livres rares. » Après toute une vie d’attente « , Helene arrive enfin à Londres en juin 1971. L’ami libraire, Frank Doel, est décédé sans qu’elle l’ait jamais rencontré, mais sa veuve, sa fille et une foule de personnages hauts en couleur l’accueillent lors de ce séjour, ses premières vacances à l’âge de cinquante-quatre ans.
Helene Hanff décide enfin de venir à Londres, surtout après le succès inattendu de son roman 84, Charing Cross Road. Elle est allée à la découverte de ces amis de correspondances et de la ville où vécut beaucoup de ces écrivains préférés. Elle note sur son calepin un petit briefing de la journée qui va se passer où qui est passée. C’est par ce biais que nous allons la suivre pendant son séjour dans la capitale anglaise.
On pourrait croire que son roman fait l’éloge de ces personnes avec qui elle a correspondu pendant des années. Mais on rencontre une multitudes de fans qui l’emmènent dans un Londres plus intimiste. Elle devient une coqueluche car tous le monde veut la rencontrer et se partage entre les repas, la pause thé et les ballades; Le monde de Shakespeare, de Georges Bernard Show, de Dickens frappe à la porte de cette curieuse tout comme le British Museum dont elle tombe amoureuse. Un voyage qui m’a emmené là-bas avec elle. J’étais avec elle, avec ces amis, dans les rues, dans les église. Je me posais ces questions futiles du paraître. J’étais heureuse d’y être et triste que la date de départ pour retourner aux Etats-Unis approche.
Bref, j’ai vraiment adoré qui m’a fait voyager. Qui m’a donné très envie de partir de l’autre côté de la Manche et de découvrir son Londres, même si je ne connais personne qui habite là-bas.
Des mots du livre
Anachorète : Moine se retirant de la société des hommes pour vivre en ermite.
Hystérectomie : Ablation chirurgicale de l’utérus.
Du même auteur
84, Charing Cross road
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Je n’avais pas aimé le premier donc je ne crois pas que je lirai cette suite…
Le genre est très différent. Le premier est un échange épistolaire sur 20 ans avec des commandes de livres. Ici c’est juste l’histoire du séjour de l’auteure avec son regard. C’est plus un carnet de bord.
Ce n’est pas le genre que je n’avais pas aimé mais la personnalité de l’auteure, du coup, je ne pense pas que cela change dans celui-ci…
En effet, on retrouve le même état d’esprit. Voir même plus pire dans son comportement, remarque…
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Voilà un livre qui m’intéresse grandement car j’adore la ville de Londres !
ps : J’ai commencé « Le baron perché » et je me régale, j’espère que toi aussi.
J’ai fini le Baron perché. J’ai vraiment adoré. Je pense que je vais poursuivre la découverte de cet auteur. Intéressée pour une prochaine lc?
Tu es bien plus en avance que moi ! Pourquoi pas une autre LC mais pas avant la rentrée, il faut que je me remette du mois anglais ! Tu voudrais lire quoi ?
Un autre Italo Calvino? Ou tu as une autre envie?
J’ai abandonné ce lecture à la moitié de ma lecture environ, mais je projette de le relire. J’ai beaucoup aimé tout le côté londonien mais quelque chose dans le personnage m’avait gênée, je crois avoir trouvé Helen Hanff moins sympathique que dans 84 Charring Cross Road. Merci pour cette nouvelle lecture anglaise !