Puzzle sauvage – Dominique Marquet-Lausch

Il faut parfois passer au-delà de sa zone de confort dans la lecture. Quand on pense bande dessinée, bien souvent, on pense aux classiques. Dominique Marquet-Lausch propose un univers graphique singulier pour bousculer toutes les certitudes.

4e de couverture
Puzzle sauvage est un livre extrêmement singulier, à la fantaisie intemporelle, aux dessins très détaillés. Dominique Marquet-Lausch développe une narration fascinante, sans aucun texte, organisée en double-pages de trois images superposées. À l’intérieur de chaque double-page, des liens se tissent par association d’idées. Les formes, les noms des choses représentées, tout valse dans un carnaval délirant. Un timbre devient une île déserte, une écuyère devient une cuillère… Entre l’illustration jeunesse et la bande dessinée la plus aventureuse, cette mécanique surréaliste à la fois séduisante et déroutante, qui rappelle Lewis Carroll, est la redécouverte d’un livre publié chez Gallimard en 1988, augmentée de dessins inédits.

Mon avis
Quand on tient dans ces mains « Puzzle sauvage », on sait que l’on va lire quelque chose de particulier. La couverture est un indice de premier ordre. Déjà, elle est rouge, ce qui accroche l’oeil. Elle se divise en trois lignes horizontale avec un dessin très précis et réaliste. Toutefois, on se demande le lien qu’il peut y avoir entre un requin hélicoptère armé; un insecte et une forme de champignon atomique.

Pourtant, on devrait plutôt se demander s’il devrait y avoir un lien de corrélation? Pourquoi tout devrait faire sens et surtout au premier regard. Cette légère déroute se retrouve quand on tourne les pages. Le rationnel et la vraisemblance doivent être mis de côté. Ici, on va faire appel à votre capacité d’imagination, de laisser allée et votre fantaisie.

Chaque double page se composent de trois lignes horizontales égales. Aucun texte ne figure. Il faut passer un peu plus de temps pour bien déchiffrer ce qui nous est proposé. Les récits sont étranges, absurdes et complétement décalé. On sent l’influence surréaliste. Le trait léger ainsi que le noir et blanc contribue à souligner à la fois la perfection d’un trait et d’identifier ce que l’on observe.

Cela risque d’en contrarié plus d’un. Surtout si cet individu est habitué à des choses plutôt classiques et standards. Ici, on ne vous donne pas les clés de la compréhension. On peut même se demander s’il doit obligatoirement en avoir d’ailleurs. Pourquoi ne pas se laisser porter et écouter ce que cela procure en nous? Etes-vous prêt à cette expérience inhabituelle?

Un ouvrage étonnant qui active notre imaginaire et notre aptitude à nous raconter des histoires.

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