Quand on veut absolument quelque chose, on est prêt à tout pour ça. Mais parfois c’est le doute que l’on cultive qui incite à faire le mauvais choix. Par chance, l’amour peut tout changer.
Direction Parys, capitale des arts et de la culture, où l’on rencontre un homme passionné. Lathan est ravi d’être publié. Brumelet, libraire, imprimeur et éditeur lui achète son dernier récit pour l’éditer en 40 exemplaires. Mais même si la nouvelle est bonne, l’auteur repart les poches vides. Heureusement que la demoiselle Murcille croit en lui bien qu’il ne soit pas du même monde. Elle lui souligne gentiment que son revenu par livre vendu n’est vraiment rien par rapport au temps passé dessus. Qu’importe, il continue de faire ce qu’il aime. A la nuit tombée, il se rend dans les tavernes pour lire ces textes à haute voix avec paiement au chapeau. Son désir de devenir riche va peut-être se réaliser grâce à une proposition qui semble honnête. Même s’il ne se considère pas comme prête nom pour écrire les mémoires d’un autre, il accepte. Surtout les demandeurs ont racheté ses dettes et ils seraient en droit d’en réclamer le remboursement immédiat. « Cet homme fait rimer bâton et carotte! ». Il rencontre le seigneur marchand Pyrinthe. Sa bibliothèque est époustouflante. En attendant, il écoute et prend des notes. Au final, l’écrivaillon trouvera bien une façon de valoriser tout ça. La réponse pour s’en sortir est forcément dans le danthrakon, un grimoire magique très puissant. D’autant qu’il sait dorénavant comme l’utiliser. Mais à trop en vouloir ne se rapproche t’on pas de sa perte?
On retrouve Christophe Arleston avec son genre de prédilection : l’héroïc fantasy. Les albums à son compte sont pléthores comme les séries « Cixi de Troy », « Ekhö », « Lanfeust de Troy », « Les Maîtres cartographes »… Il maîtrise grandement les codes qu’il réutilise avec aisance. Une nouvelle fois, il collabore avec Olivier Gay pour écrire le scénario de cette série. Les adeptes trouveront avec ravissement les jeux de mots, les références mise par-ci, par-là. Il se permet même de se moquer de l’art avec une scène dans la chambre du seigneur pyrinthe. On voit des revisites de Vermeer, Grant Wood, Munch… Le personnage principal ose une formulation qui se moque des critiques « Monsieur, vous avez une vision novatrice portée par une force n’éo-structuraliste qui va toucher directement au coeur des émotions les plus intimes! ». Rassurez-vous vous retrouverez la base avec une femme très jolie, mince, grosse poitrine, très légèrement habillée. D’ailleurs quand elle se baisse on voit sa culotte. Pas le choix de l’hypersexualisé pour ces fidèles lecteurs mâles. Olivier Boiscommun fait le nécessaire avec précision et dynamisme. D’ailleurs, le héros n’est pas des plus séduisants avec cette énorme bedaine. Ce qui explique son complexe, son trouble de l’égo et sa jalousie maladive. Parce que n’oublions pas, les nanas sont vénales par conséquent elles ne vont que voir les riches. Donc encore une fois, tout ce qui arrive est à cause d’elle. Heureusement qu’elle en a sous sa jupe, du courage. Par chance, nous avons le droit à une véritable aventure entre un livre qui prend vie, un ouvrage puissant et un nécromancien meurtrier. Tout part progressivement dans tout les sens pour nous amuser. On oublie tellement souvent l’importance et l’impact des mots. Autant en rire de façon décalé en poussant le concept très loin où les humains et animaux anthropomorphes cohabitent tranquillement.
Un one-shot surprenant qui déroge un peu aux règles pour nous amuser de la première à la dernière page.
Ça, c’est d’office pour moi !!!