Halloween n’est jamais une période de toute tranquillité. Surtout quand on est adepte de mystères qui n’a pas beaucoup de chance. Un défi de taille attend Mason Mooney.
4e de couverture
C’est Halloween à Grimbrook et pour la ville, cet événement est vraiment très spécial. Pour quelques heures la frontière entre la réalité et le paranormal s’estompent et les phénomènes plus effrayants peuvent se produire. Mason Mooney, prend les choses très au sérieux et se fiche des bonbons et du concours du plus beau costume auquel il doit accompagner sa nouvelle amie Iris, même si l’un des invités n’est autre que Trent Reilly, son ennemi de toujours.
C’est justement au moment de la remise de prix que le premier événement paranormal se produisit. Sans explication rationnelle, Trent se volatilisa après avoir porté un anneau tandis qu’un sosie de Mason Mooney prenait la fuite. Ce personnage est en fait, Nosam, son double maléfique qui au premier abord semble plus sympathique et expert que Mason. C’est lui qui fera le lien avec la légende de la main coupée à l’anneau.
Anneau disparu depuis des siècles qui pourrait retenir Trent dans un monde obscur mais aussi symboliser l’accès aux secrets les plus dangereux du paranormal. Et si tout cela n’était qu’une histoire de doubles maléfiques ?
Mon avis
Le lecteur retourne à Grimbrook, aux côtés de Mason et de son amie, Iris. Seaerra Miller installe son histoire à Halloween qui est le contexte idéal pour invoquer la magie et l’improbable. On retrouve deux équipes avec d’un côté, Trent et son équipe de pseudo enquêteur et de l’autre notre anti-héros avec sa binôme. Forcément, elles vont se retrouver confronter car l’improbable arrive. Une porte vers un autre monde fait débarquer le double maléfique de Mason, Nosam. A partir de là, débute des situations très problématiques et dangereuses. Car derrière ces attaques et ces manipulations se cachent des envie de pouvoir absolue. Est-ce que deux ados peuvent faire la différence? La réponse sera mitigée puisque la bédéiste a fait le choix de ne pas clôturer le récit à la dernière page. Elle a préféré faire un cliffhanger pour nous donner envie de lire le troisième opus. Nosam est parti avec le cœur de Mason. Et facultativement la survie du monde est en jeu. Cela veut dire que ce tome ne se suffira pas à lui-même.
Une lecture très dense, avec beaucoup d’informations qui est à la fois une richesse et un frein. Est-ce que le lectorat est habitué à une telle densité? Surtout que l’éditeur « Rue de Sèvres » a choisi un autre format par rapport au premier tome, plus petit, avec une couverture souple. Par conséquent, le texte semble plus omniprésent surtout qu’il y a d’un côté beaucoup de descriptions/explications et de l’autre des bulles assez abondantes. On pourrait presque croire que c’est un prémisse pour « Blake et Mortimer ». On a l’impression que tout a été condensé pour mettre le maximum de choses, de références. Côté graphisme, on reste dans la ligné du précédent. C’est très dynamique avec des formes rondes pour apporter le côté mignon/gentil. Un aspect renforcé par le choix des couleurs mises en aplat avec tape à l’oeil. D’ailleurs, elle joue beaucoup avec la mise en page, aussi bien dans sa structuration que sa cadence. Cela change beaucoup des bd ados classiques que l’on trouve facilement. Est-ce que le dessin va faciliter l’accès au récit? On parie la dessus.
Un tome dont on en ressort mi-figue, mi-raisin. On a l’impression d’avoir été présuré et que le monde fantastique doit faciliter l’acceptation/digestion.