Vous pensiez faire un voyage en train tranquillement. Seulement des policiers en ont décidé autrement. Et ils ne vont pas se contenter juste des papiers.
4e de couverture
Thomas Ott passe souvent la frontière Suisse-France… Ses amis les douaniers lui ont inspiré ce petit récit. Noir, terrifiant et magistral, comme à son habitude.
Mon avis
« L’association » ose toujours proposer des collections loin du conformisme. La preuve avec celle de la « Patte de Mouche » avec des petits ouvrages, au prix de 3€, d’une quinzaine de pages. Qui a dit qu’une bande dessinée devait avoir un format A4 avec une couverture rigide? Et est-ce que si la production ne rendre pas dans ce moule, est-ce que le travail de l’artiste est moindre? Qu’est-ce qui définit la qualité de la réalisation? Chacun est libre d’y mettre la réponse qu’il souhaite. En tout cas, la maison d’édition a choisi son parti et propose des récits singulier. Pour « La douane » on le devine dès la couverture, assez intrigante avec ce contraste noir et bleu. Il faut un temps pour voir les deux contrôleurs avec un visage souriant et effrayant. Le malaise se poursuit progressivement. Le trait assez marqué noir contribue à l’étrangeté. Au début, on croirait à un contrôle ordinaire jusqu’à ce que cela dérape dans quelque chose de particulier. Nous sommes saisi de stupeur et d’effroi. Cela prouve qu’il n’est pas nécessaire d’avoir de nombreuses pages pour créer de l’intensité. Court, bref et intense, voilà comment on peut résumer le travail de Thomas Ott.
Une petite pépite qui mérite le détour.