Pour beaucoup, rien que l’évocation du mot philosophie hérisse les poils. C’est parce qu’il n’avait pas lu l’approche de Janine. Que diriez-vous de la découvrir?
Au lycée, pour tenter d’aiguiser l’esprit critique des adolescents en mal d’hormones, les professeurs tentent d’inculquer des concepts de philosophie. Pour la plupart des élèves, c’est une sinécure à réfléchir avec ces références à des hommes d’un autre temps comme Platon. Janine, professeure et doctoresse en philosophie, est une véritable passionnée de sa matière de prédilection donc créer un outil de médiation semble à propos. Elle a décidé de mettre en image des questions existentielles sous un angle un peu singulier. Nous allons réaliser des balades autour des thématiques du goût, la durée, la nature, le solipsisme, l’empathie… L’approche est des plus humoristiques. Elle se met en scène et dans sa vie au quotidien débarquent des philosophes quand elle est aux toilettes, entrain de lire un roman ou toute nue dans sa baignoire. Les échanges sont des plus provoquants, piquants, absurdes, percutants et intelligents. Le monde qui nous entoure est rempli d’interrogations pour celui qui veut se donner la peine de les voir. Grâce à cette bande dessinée des plus étonnantes vous aurez envie de pousser plus loin votre regard pour lire entre les mots.
Voila le livre indispensable à mettre toutes les mains que la personne soit adolescente ou soit adulte. La philosophie peut-être très amusante, dérangeante et instructive à la fois. Janine le prouve aussi bien au dessin qu’au scénario. Dès la première balade dans un restaurant, on est conquis par sa fraîcheur et son impertinence. Qui n’aurait pas besoin de Descartes ou Simone de Beauvoir voir même Pierre Bourdieu, sociologue pour répondre à des questions existentielles? A défaut de pouvoir les rencontrer dans la vraie vie, de pouvoir monter dans le Tardis, on a la possibilité de se plonger dans « Balades philosophiques ». L’auteure nous met des références d’ouvrages en lien avec chaque thème abordé. Nous voilà gâté si on veut aller au-delà de la bd. Un exercice de style assez rare dans le monde du 9e art et c’est bien dommage. Car c’est un vrai régal à lire, à relire et à offrir. On ne se lasse jamais d’apprendre, de comprendre et de s’interroger. Les interventions et les situations sont plus cocasses les unes des autres. Par exemple, j’ai adoré la représentation de Kairos, petit dieu ailé qui représente une allégorie de l’occasion. Selon Aristote, il est avec le crâne chauve derrière et une grande natte devant. Il faut saisir les occasions quand elle passe d’où la natte à attraper. Après, il est trop tard, tu regardes ton visage dans le reflet du crâne. Une idée très parlante qui se comprend très bien. Tout est dans cet esprit, ainsi le plaisir de lecture perdure encore et encore. Merci qui? Merci Janine.
Une bande dessinée audacieuse et percutante comme on aimerait en lire plus.
Jamais eu de philo à l’école, mais avec cette bédé, j’ai envie de m’y mettre ! :p
Je pense que cela te ferait bien rire. C’est de l’humour comme on aime 🙂
Chouette !