Comment arriver à parler de bande dessinée de façon synthétique et limpide? Il suffit de faire appel à un expert. Benoît Peeters est l’homme de la situation.
4e de couverture
Les 50 chapitres de ce livre vous feront connaître les développements remarquables du 9e art depuis près de deux siècles. Sont ainsi présents les principaux styles de la bande dessinée : le genre comique avec Rodolphe Töpffer ou René Goscinny, poétique avec Winsor McCay et Catherine Meurisse, intimiste avec Alison Bechdel et Fabrice Neaud, ou encore historique grâce à des albums comme Maus ou Gen d’Hiroshima.
À la croisée des arts narratifs et graphiques, la bande dessinée est un fleuron de notre patrimoine culturel national et mondial. Nul doute qu’elle a encore de beaux jours devant elle !
Mon avis
Pour une première découverte de la série « 3 minutes pour comprendre », la satisfaction a été au rendez-vous. Benoît Peeters n’est pas à son coup d’essai. L’homme est un expert de la bulle avec une accointance pour Hergé tout de même. Mais il n’en fait rien ressortir dans cette ouvrage. Il est même intervenu au collège de France. Sans surprise, construire une mise en bouche est à porter de main. Très judicieusement, l’auteur apporte une vraie logique pour montrer la richesse d’un art encore trop chargé d’apriori. Il va aborder l’histoire du comics, du manga, de la bande dessinée franco-belge sans omettre les grands noms comme Pénélope Bagieu ou Riad Sattouf, des glossaires, des points chronologiques… On sent qu’un vend de modernité à souffler sur le 9e art car dorénavant les femmes ont leur place autant comme scénariste, dessinatrice et lectrice. Ce n’est plus uniquement un royaume des hommes par les hommes et pour les hommes. Les limites elles aussi ont toujours été dépassée sur le fond, la forme, les couleurs, les genres… Les règles doivent sans cesse se renouveler pour ne jamais enfermer une pratique. Pour bien prendre conscience de tout ça, on aura une dose d’informations assez synthétique, simple et efficace. Des minis-biographies, des points détaillés sur un contexte, sur la loi, un créatif… La mise en page est très efficace avec une page de données avec les indications principales en police assez grande et la page en regard avec une image d’une planche. Donc ceux qui souhaitent sincèrement s’ouvrir à la bande dessinée pourront constater la magnificence et la diversité existante. Et pour s’en rendre vraiment compte, il faut se plonger dans les références citées. Est-ce qu’un néophyte sautera vraiment le pas? Qui est vraiment la cible de cet ouvrage? les lecteurs occasionnels? les parents inquiets de la lecture des mangas de leur progéniture? les adeptes convaincus qui porteront un regard plus admiratif? Combien d’individus lisent aussi bien Franck Miller, Naoki Urasawa que Liv Strömquist? Les sources en fin du livre concernent uniquement l’Histoire de la bande dessinée. On ne trouve pas les titres des bouquins qui ont marqués et qu’il faut impérativement découvrir comme « La Caste des Méta-barons », « Monster » ou « Sin City ». Même s’ils sont évoqués, c’est bien de tout retrouver à un endroit et c’est aussi plus incitatifs. Tout le monde ne lira pas l’intégralité des pages. Toutefois cela reste un livre parfait pour les grands lecteurs de bd qui confirmera l’appétence qu’ils ont déjà et qu’ils cultivent.
Un ouvrage passionnant qui se picore avec délectation. Et cela donne envie d’aller découvrir les autres thèmes sous ce format.
Ça c’est pour moi ! Je possède un ouvrage de cette collection, c’est bien fait !
Tu as lu lequel?
Celui sur Londres 🙂
Je ne savais pas qu’il y en avait sur des villes. Décidément… Je vais voir pour trouver celui sur l’écologie. C’est quoi l’écologie?
J’en avais vu un aussi sur l’économie, il me semble…
Sur des grands sujets je les avais vu. L’accroche en 3 min c’est pertinent mais il faut vraiment plus de trois minutes pour tout lire. Au moins plus d’un va céder à l’achat impulsif qui ne demandera pas trop d’effort 🙂
J’avais vu sur la mythologie aussi.
Je viens de regarde ce qu’il y a de dispo à la média et c’est incroyable. Je crois que je vais me laisser tenter par l’économie. Je me suis fait piéger cette semaine car je ne connaissais pas l’expression économie liénaire.