Emilie Saitas décide de partager sa réflexion sur l’habitat. Vivre de façon écologique interroge aussi l’endroit où l’on habite. Le meilleur moyen d’en savoir plus est d’aller questionner les personnes concernées.
4e de couverture
Qu’ils vivent dans un éco-lieu, dans une tiny-house ou un dôme géodésique, les personnes qu’Émilie a rencontrées ont fait le choix de vivre en accord avec leurs convictions écologiques, économiques ou sociales.
Si leur choix leur a semblé naturel, ce retour à la nature est un parcours parfois semé d’embûches. Pas toujours facile de vivre comme on l’entend…
Mon avis
Pour son deuxième ouvrage, Emilie Saitas décide de nouveau d’évoquer un sujet personnel. Le vivre en société et le vivre ensemble sont des notions qui comptent beaucoup pour elle. Au début de son récit, elle évoque la collocation dans laquelle elle vit à Gentilly. Un soulagement car contrairement à Paris l’air est plus agréable. « On dit que respirer l’air de Paris équivaut à fumer 183 cigarettes par an. Chaque année, 2 500 décès précoces sont dus à la pollution dans la capitale et 6 600 si l’on compte la grande couronne. D’autres études démontrent que le taux de cancers explose pour les personnes habitants près d’un axe routier. Les cancers du poumon, bien évidemment, mais aussi les cancers de la gorge, les embolies artérielles et pulmonaires sont pointées du doigt. Ces études concernent les adultes. Mais les enfants ne sont pas en reste… Le risque de leucémie augmente de 30% chez les enfants habitant près d’un axe routier. C’est sympa tout ça, non? ». Dès la troisième page, nous sommes mis dans un contexte très particulier. Il est dommage qu’aucune source ne soit citée par rapport à ces chiffres assez alarmants. Toutefois rien de tel pour convaincre d’une démarche plus complète pour réfléchir au logis. Pas à des aspects collectifs plutôt à des aspects individuels.
« Il existe trois grands types de maisons écologiques : les bioclimatiques, les passives et les autonomes. Elles se distinguent des habitats traditionnels par le choix de matériaux naturels, durables, recyclables, non polluants et locaux ainsi que par leur isolation renforcée ». Elle rencontre aussi bien des fabricants que des habitants de ces maisons pour mieux en saisir leur particularité. L’approche est aussi bien sur la construction, la vie au quotidien que le rapport avec le voisinage. La scénariste nuance aussi avec une femme qui réfléchit son lien à la nature grâce à son jardin et à l’aménagement de sa maison d’un autre temps. En conclusion, le lecteur découvre, pour la plupart d’entre eux, ces alternatives qui change notre place en société et dans le cycle de consommation. Cela reste juste une petite mise en bouche avec des points de vue convaincu et convaincants. L’artiste confirme que pour l’instant ce modèle n’est pas pour elle. Un dossier complémentaire en fin aurait permis de s’approprier plus le thème. Le graphisme fait oublié en partie que cette bd n’est pas un ouvrage d’analyse. C’est une réponse à une interrogation personnelle. Le crayon de couleurs apportent beaucoup de douceur et d’innocence. Cela donne plus de vraisemblance dans la retranscription.
Une bande dessinée qui pose les bases d’une réflexion plus général sur la place de l’homme dans la nature, dans la ville et son rapport à la consommation.