Il y a du monde au pique-nique de l’amitié à Montcoeur. Tout semblait bien se passer jusqu’à ce que le maire ressente une douleur aux fesses. A partir de ce moment tout part dans un grand n’importe quoi.
4e de couverture
C’est la fête à Montcoeur ! Le maire a décidé d’organiser un « pique-nique de l’amitié et du vivre-ensemble ». Hélas, le vivre-ensemble a du plomb dans l’aile, ou plutôt un pic à brochette dans les fesses. Celles du maire, en l’occurrence, victimes d’une agression de Berthe, l’ancienne amante de Mimile.
La fête est donc de courte durée, d’autant qu’on apprend bientôt la mort d’Armand Garan-Servier, le patron de l’entreprise qui porte son nom.
À son décès s’ajoutent d’ailleurs plusieurs incendies inexpliqués qui ne font qu’attiser les tensions déjà palpables dans le village…
De son côté, à Paris, Antoine participe à la manifestation du 1er mai, où il s’oppose à la violence d’un militant des « black blocs », avant de se retrouver à l’hôpital après une charge policière musclée. Et il n’est pas au bout de ses peines…
L’événement lui vaut également une empoignade avec Pierrot, venu lui rendre visite. Un accrochage symbolique, qui témoignerait presque de l’impossible réconciliation au sein de la grande famille de la gauche…
Lupano et Cauuet signent un nouvel épisode jubilatoire des Vieux Fourneaux, une série qui concilie engagement social affirmé et conscience politique éclairée, le tout servi par un humour joyeux et un humanisme contagieux.
Mon avis
C’est toujours un plaisir de retrouver les petits vieux qui ont de la suite dans les idées. Malgré leur grand âge, ils vont manifester comme il se doit pour défendre leurs droits et leur liberté. En début de cortège, on trouve les anarchistes d’une ancienne génération et plus loin les représentants syndicaux avec la CGT. Les potes partagent des convictions mais ne les expriment pas forcément de la même manière. Ce n’est pas maintenant qu’ils vont changer. Wilfrid Lupano introduit des éléments plus modernes comme les blacks blocs. Et surtout, il parle de la montée des extrémistes qui insufflent leurs idées néfastes partout même dans les petits villages reculés. Quand un adolescent se met à croire ces insanités, il est prêt à agir quitte à tuer des gens. C’est encore mieux si se sont des étrangers. Pour le reste pas besoin de s’appesantir, qui ne l’a jamais entendu? L’étranger est toujours un magnifique terme pour lui imputer tous les problèmes même les simples. Le scénariste explique bien la construction d’un discours pour le rendre crédible. Toutefois ce tome reste un moment de bonne humeur et d’humour. On peut s’en dire des choses au bar du coin. On refait le monde. L’espoir reste présent et peut se transmettre aux plus jeunes. Si les mots peuvent détruire par conséquent ils peuvent aussi construire.
Un album qui montre que c’est à chacun de jouer un rôle dans la société qu’il veut demain.
L’avis de Belette : « Bref, ce nouvel album est excellent et il fait du bien au moral. Nos petits vieux ont encore des choses à dénoncer, avec une virulence mâtinée de tendresse, qui nous fait rire et sourire. »
J’adore ces petits vieux !
Je les ai fait découvrir à mon père, il est ravi. Il se reconnait dans certains. Et je trouve aussi. Mais il ne se trouve pas trop grognon par rapport aux vieux, la mauvaise foi…