Spirou et Fantasio – Tome 44 – Le rayon noir – Tome, Janry et Stéphane de Becker

Le comte de Champignac a l’opportunité de faire de nouvelles expériences. Cette nouvelle inquiète le maire des conséquences possible. A t’il vraiment tord?

4e de couverture
Une expérience du comte de Champignac ne tourne pas comme prévu : tous ses cobayes… changent de couleur de peau !

Mon avis
Dès la couverture, quelque chose saute aux yeux. Non pas que Spirou soit noir mais la représentation de son visage. Pourquoi si sa couleur de peau change le reste doit-il se modifier? Et pourquoi doit-il basculer dans une image très clichée faisant référence au colonialisme? On a l’impression aussitôt de revoir les publicités d’un autre temps avec « Y’a bon Banania ». D’autant plus, aller dans ce poncif n’apporte absolue rien à l’histoire. Etait-ce une façon de mieux souligner le racisme d’un village reculé? On revient à ce qui a été dit avant, cela ne change rien. Une exagération qui ne se justifie pas et qui dérange pendant toute la lecture. Le récit date de 1993, pas à une époque où cela aurait été acceptable. Bien entendu, on comprend la critique sociale avec le maire populiste qui refuse l’étranger et principalement les gens de couleurs. Il n’est pas difficile de voir de qui il parle surtout que ce sujet devient encore plus prégnant dans le discours politique. Par conséquent, quand des gens du village deviennent noirs, ils sont rejetés directement par leurs amis, leurs voisins, leurs épouses… Etrangement, certains personnages ici ne changent pas d’apparence et on les reconnaît. Pourquoi ce manque de cohérence? Le comportement des habitants est très exagérée et d’une grande violence. Le consensus se fait uniquement sur le point d’avoir trouvé un bouc émissaire à leur attitude déplacée. Le comte de Champignac est tout trouvé. La vindicte les réunit tous. Une attitude bien trop réaliste qui ne remet pas ainsi en cause l’égo et l’étroitesse d’esprit. Après tout revient normal et chacun fait comme si de rien n’était. A part une petite pancarte au bistrot du coin qui montre plus d’ouverture. Le malaise a perduré de la première à la dernière page. Dénoncer le racisme devenu trop ordinaire pourquoi pas. Mais faut-il prendre les codes d’un autre temps pour ça? Que devons en retirer après? On ne s’amuse pas dans cette aventure contrairement à d’autres de la série. Pourquoi avoir aussi mis de côté cet aspect?

Une bande dessinée qui ne mérite pas de s’arrêter dessus.

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