Pour être un couple marié comme il faut, l’enfant est indispensable. Sinon que pourrait dire les autres? Par chance, l’adoption permet de réaliser le rêve d’être parent et conforme aux attentes de la société.
4e de couverture
Malgré les échecs successifs des tentatives de P.M.A.,Itsuki et Tsugumi ont décidé de ne pas abandonner. Pour avoir un enfant, il leur reste une solution : l’adoption. Mais tandis qu’ils entament des démarches contraignantes, la jeune femme se voit offrir une opportunité d’évolution dans sa carrière… Devra-t-elle renoncer à certains rêves pour en voir d’autres se réaliser ?
Mon avis
Rie Aruga a mis presque 10 tomes pour faire Itsuki et Tsugumi un couple. Et en deux tomes, les voilà vivant ensemble, mariés, ayant fait des FIV et maintenant ils ont un bébé. Un changement de rythme assez étrange. On se met à douter vraiment des compétences pour écrire quelque chose d’assez cohérent. On passe à des très très très longues séances l’apitoiements qui n’en finissaient jamais et qui n’apportaient rien à part de l’ennui. On aurait cru des attitudes d’adolescents mais chez des adultes. C’était assez énervant. Et voilà d’un coup, les deux personnages principaux deviennent matures et avancent de façon réfléchie dans la vie. Ils se parlent et se font confiance. Comme la série se clôture en 12 tomes, il fallait impérativement un happy end donc elle a du tout mettre pour correspondre au cliché de la famille parfaite? A peine d’accord sur le fait d’adopter et de faire les démarches, hop, un bébé est abandonné. On a quand même des pages sur les clauses pour postuler à récupérer un enfant. Heureusement qu’il ne faut aucun critère pour en faire un. La mangaka a voulu un petit peu changer les règles classiques. Ce n’est pas obligatoirement à la mère de s’occuper de l’enfant. C’est Itsuki qui demande un congé paternité. Même si c’est très lourdement insisté que c’était à la femme de le faire car elle a créé un lien spécial avec son enfant pendant 9 mois. Si tu n’es pas incubateur humain tu vas moins aimer un enfant par conséquent. Donc par conséquent, un homme son boulot c’est fournir du sperme et de l’argent. Il ne sert à rien d’autres? C’est quand même un message rétrograde. Même chose avec l’enfant abandonné car une femme seule ne peut pas élever un enfant. Tout est fait pour l’en empêcher. D’où l’importance d’être marié pour avoir une stabilité financière. Sans oublier l’horloge biologique qui tourne et qui rappelle aux femmes qu’elles sont des produits périssables. Après 40 ans, si tu n’as pas d’emploi, de mari et d’enfant c’est que tu as tout raté. Pour élever un enfant, il faut s’arrêter de travailler pour le bien de l’enfant. Pourquoi devoir arrêter son métier à temps plein? Il n’y a pas de crèche? Pas moyen de faire du mi-temps? Trois ans après, tu vaux quoi sur le marché du travail? Quel joli exemple d’une phallocratie réussie. On trouve une pointe de psychologie tout de même car le duo va radicalement changer de vie. Maintenant, ils sont trois. Oh surprise, ils sont capable d’aimer un bébé même s’il n’a pas leur sang. Incroyable. L’amour n’est lié au partage de gênes. Espérons un dernier tome qui laisse du temps au récit, de la place au sentiment. Les cases de la liste des impératifs sont cochées. Il reste à tourner la dernière page avec sourire.
Un tome qui va encore très vite avec l’acceptation d’un nouveau poste pour l’héroïne et l’arrivée d’un bébé. Souhaitons une fin heureuse et moins précipitée.
L’avis Les Blablas de Tachan : « Ainsi, même si je ne suis pas convaincue par la narration de l’autrice qui va trop vite à mon goût et manque d’émotion, je suis heureuse des idées et thèmes qu’elle soulève que je trouve modernes et intéressants. «