Résine – Elodie Shanta

Résine vivait paisiblement avec son mari dans leur village. Seulement la mode qu’il faut brûler les sorcières perdure. Elle n’a pas le choix de prendre un nouveau départ.

4e de couverture
Résine est accusée d’être une sorcière. Avec son compagnon Claudin, ils s’enfuient et commencent une nouvelle vie à Floriboule. Mais leur arrivée va être à l’origine de nombreux problèmes : accusations infondées, procès en sorcellerie, confrontation avec des villageois sexistes et obscurantistes. On retrouve dans Résine l’univers fantastico-médiéval, l’humour et la douceur d’Elodie Shanta, ici au service d’un récit incisif et de problématiques plus graves, telles que le sexisme, le harcèlement et les violences faites aux femmes.

Mon avis
L’histoire des femmes devient de plus en plus présente dans le rayon littérature. Et la bande dessinée n’échappe pas à ce vent de liberté. Elodie Shanta a décidé de s’emparer d’un sujet très important avec les femmes accusées de sorcellerie. Comment asseoir son pouvoir quand on est un bonhomme? Il faut se faire respecter par la crainte et l’admiration. Rien de telle que de dénoncer des femmes pour des actes improbables. On va leur donner la liberté de penser et d’agir non plus. Sinon cela serait quoi un mec, un vrai sinon? N’oublions pas qu’un des moyens de prouver son innocence est d’être jeté dans l’eau. Si vous flotter vous êtes une sorcière donc condamné au bucher. Apparemment ce système n’a jamais fait apparaître de sorcière. Et si vous coulez donc vous étiez innocente. Dans tous les cas, une seule chose vous attendait : la mort. Jalousie, convoitise, bêtise, méchanceté… tout est bon pour faire cramer de la chaire fraîche au nom d’un dogme et du patriarcat. La créatrice a décidé de mettre un peu de beauté dans ce monde de brut. Les sorcières existent et plus on les met au bucher et plus elles sont puissantes. Donc périr dans les flammes n’est pas un vrai problème. Son personnage principal Résine va la première fois s’échapper de son village et révéler ses pouvoirs à son mari. Il est ravi que sa moitié possède un truc en plus. Puis pour sauver des copines, elle va se dénoncer pour monter en compétence. L’amour et l’amitié peuvent parfois tout changer pour permettre un nouveau départ. Des personnages féminins occupent des métiers d’homme comme apothicaire ou boulanger. Il y a même une femme qui vit avec une femme. Tout est possible. On n’a pas dit que c’était une bd historique. En plus, tout cela nous est raconté avec un dessin avec enfantin et des couleurs en aplat très rose, mauve, rouge. Ambiance détendue et sourire bienvenue. Les dames ont repris le pouvoir pour botter le cul à ces messieurs mesquins et hypocrites. C’est dommage que le plus racoleur et le plus macabres restent ce qui passionne les foules.

Une bande dessinée audacieuse qui parle d’obscurantisme et du sexisme pour voir autrement une période historique bien macabre pour les femmes.

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