La nature a décidé de ne plus se laisser faire. Tremblez les politiques, les oiseaux sont prêts à prendre leur revanche. Les choses vont devoir changer.
4e de couverture
Toujours plus d’actualité le nouveau Pignocchi renverse les codes avec humour. En nous mettant face à ces situations presque impensables, il nous prend par la main pour nous amener à les envisager.
Un anthropologue Jivaro « fait son terrain » dans la commune de Bois-le-Roi, des pinsons et mésanges définissent les nouvelles lois, Trump Merkel et Macron formant la minorité occidentale à préserver.
En quatre chapitres dessinés, Pignocchi nous place tantôt dans un arbre, tantôt à l’Élysée. Nous sommes oiseau qui pense militant, nous sommes présidents qui pensent indien. Lire pour redescendre dans le croyable et cette fois, envisager vraiment le renversement.
Mon avis
On commence avec la définition terme de mythopoïse que l’on utilise assez peu. Wikipedia nous le présente de cette façon : « est la création consciente d’un mythe ou d’une mythologie personnelle dans une œuvre littéraire ». Tout de suite c’est beaucoup plus limpide. A cela, on prend en compte le nom du créateur qui est derrière : Alessandro Pignocchi. Par conséquent, on sait que l’on va se plonger dans une réflexion très concrète sur le rapport que nous avons à la nature. Il aurait pu critiquer de façon factuelle l’opposition entre homme et nature. Pourquoi ne pas faire une forme avec plus d’impact? Il continue son travail en prenant l’absurde pour étendard. Pourquoi ceux qui ne parlent pas ne pourraient pas avoir la parole? Que nenni. Voici les mésanges telles des activistes prêtent à tout et à leur niveau. Les oiseaux deviennent des anarchistes assumés et se rebellent jusqu’au bout. Qui a dit qu’il ne fallait pas se méfier des petits piafs qui nous entourent? Dans ce tome, le créatif aborde également le rôle des politiques ainsi que le regard d’un jivaro. Le changement de pensée et d’actions passent par les politiques. Si le culte de l’argent et du profit prédominent les rapports humains, ce n’est pas forcément le seul et unique moyen de concevoir une société. Quand on change le cadre de référence, cela pose question. Tout comme l’anthropologue jivaro qui tente de comprendre les habitudes de vie des habitants de Bois-le-Roi. Pourquoi les gens achètent des fruits et légumes qui ne poussent pas chez eux? Etrange pratique. Quand on échange le regardant cela donne un autre message qui n’en est pas moins pertinent. Une approche drôle et percutante qui incite à penser le monde dans son ensemble autrement. Tout ne se résume pas à l’homme et son besoin de consommation. Et il ne faut pas oublier que les aquarelles sont pleines de beauté et de douceur. Une complémentarité pleine de cohérence.
Qui a dit que l’anthropologie ne pouvait pas aider l’homme moderne à se repenser dans son environnement?