Yakari et le bison blanc – Tome 2 – Derib, Job et Dominique

L’hiver commence à traîner en longueur et par conséquent la nourriture vient à manquer. Où peuvent bien être les bisons? Grand aigle donne un conseil à Yakari pour changer la donne.

4e de couverture
Le printemps est long à venir dans la Grande Prairie… La tribu sioux attend le retour des bisons. Elle a faim.
Yakari, qui vit ses rêves, part avec Petit Tonnerre à la recherche du troupeau conduit par Bison Blanc. Les deux amis traversent un désert brûlant avant de se trouver face à une muraille de rochers. Yakari l’escalade et découvre de verts pâturages où s’attarde le troupeau tant attendu. Il est le premier humain à fouler ces terres fertiles perdues dans le désert : les bisons s’y réfugient quand ils manquent de nourriture lors de leurs migrations.  Sachant que les Hommes Rouges ont besoin d’eux, les bisons obéiront à leur destin. Mais Yakari gardera secrète sa découverte !

Mon avis
Bien que ce deuxième tome de la série soit sorti en 1976, il garde une fraîcheur innocente qui ne vieillit pas. Les sioux vivent au rythme des saisons et cette année l’hiver tarde à laisser place au printemps. Les choses viennent à changer et cela demande de s’adapter. Bien entendu, l’ère industrielle n’étant pas déjà passée, on ne peut pas parler de changement climatique. Le peuple autochtone fait de son mieux pour la survivance des leurs. Yakari très connecté à la nature et à ces esprits, il va changer la donne. Le Grand Aigle lui indique en rêve où il faut aller pour ramener les bisons. Après une longue marche dans le désert, il découvre l’oasis où le troupeau se repose. Le lecteur va assister alors à un échange surprenant entre le chef du troupeau, le bison blanc et l’enfant. Il lui dit en tout innocence : « Ma tribu a faim, bison blanc! […] Et où trouverons-nous à manger si ton troupeau reste caché ici? ». L’animal répond calmement : « Les hommes ont besoin de nous, nous devons aller à leur rencontre… Les plus faibles d’entre nous mourront, mais je sais que les vrais chasseurs ne tuent jamais plus de bêtes que leur tribu n’en a besoin ». Le chef sait qu’il a un rôle à jouer et qu’il est au service de l’Homme. Les plus faibles serviront de repas aux gentils sioux qui ne prélèvent que ce qu’ils ont besoin. Une forme d’équilibre sera ainsi respecté. Est-ce une façon élégante de dire aussi que dorénavant on produit plus que nécessaire et que gâcher des animaux n’a pas d’importance? Une problématique qui a déjà émergé dans les années 80. Une lecture agréable et facile à s’approprier. Idéal pour les premières lectures pour les petits qui peuvent s’accompagner de discussion avec les adultes. Maintenant les bambins découvrent les animaux dans des salons, des fermes pédagogiques et ils ignorent qu’avant des animaux de consommation vivaient dans la nature, même si ce ne sont plus les mêmes. Derib et Job soulignent également l’importance du cheval pour pouvoir rester nomade et indépendant alimentairement. L’animal est toujours présent dans la série comme son homologue Jolly Jumper. Il parle et possède son nom, Petit Tonnerre. Contrairement aux autres équidés, il est libre. Sur son dos, il n’a pas de selle et pas de mors. Il reste par amitié pour son cavalier.

Un petit indien courageux prêt à suivre ces rêves pour sauver sa communauté.

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