En cherchant à sauver des gens, Shin a changé le futur. Et malgré lui, ces bonnes intentions vont tourner au carnage. Que peut-il faire dorénavant?
4e de couverture
Brutalement projeté dans le passé, Shin tente par tous les moyens d’empêcher la réalisation d’un fait divers qui aura de terribles conséquences sur sa propre vie : l’affaire d’Oto Usu, qui fera 21 victimes dans une école primaire d’un petit village de Hokkaido.
Mais plus le jeune homme influe sur le passé, plus il engendre de drames supplémentaires, qui n’étaient pas même répertoriés dans son cahier de notes sur le drame, et qui finissent par éveiller les soupçons de l’inspecteur Kanemaru.
Shin pourra-t-il sauver sa peau sans avoir à révéler la terrible vérité à son père ?
Mon avis
La fin du tome précédent était sidérante avec l’image du cadavre d’Akane et d’un homme connu de tout le village. Il a violé la petite fille. Les preuves sont là et tout l’inculpe. Avoir un coupable rassure la population qui va pouvoir retrouver un semblant de tranquillité. Mais notre héros, Shin, est arrêté par la police et suspecter. Avant de se faire prendre, il va commettre un acte qui va aggraver les choses. Il a jeté son cahier avec tous les évènements futurs et sa carte d’identité. Le criminel coupable de ces crimes va le trouver et s’en frotter les mains. Tous ces fantasmes sont réunis là, quelle délectation pour lui. La voix-off nous fait entendre cette satisfaction apportant un côté sombre et tortueux au récit. Shin et son père ne sont pas assez fort face à l’improbable et à la cruauté. D’ailleurs, notre héros revient dans le présent et ce qu’il a fait n’a rien changé. La situation est encore pire qu’avant car il a perdu sa mère, sa fille et sa femme. Et le meurtrier le connaît et va prendre contact avec lui. La tension psychologique prend un autre aspect et monte en intensité. Le suspens n’est plus lié à un acte du passé. Il se poursuit dans le présent et face à un individu inconnu, organisé et manipulateur. Quelle possibilité a t’il d’agir sur tout ce qu’il s’est passé? A t’il un indice pour trouver qui se cacher derrière tout ça? Sa petite soeur va t’elle être la clé? Toshiya Higashimoto aborde aussi un sujet très sensible valable dans bien d’autres pays que le Japon. Le fait que l’on fait porter la responsabilité d’un massacre sur la famille du prisonnier. En plus, comme les gens aiment le racolage, le morbide donc régulièrement on reparle des faits en mettant en avant la famille. Le déshonneur ne devrait jamais porter préjudice aux proches qui sont eux aussi des victimes. Le succès des journaux avec des faits réelles et imaginaires avec des forfaits plus horribles les uns, des autres sans omettre les émissions télévisuelles en sont bien la triste preuve. Est-il possible que la société puisse apprécier les choses positives? On peut en douter très fortement.
Un tome plus lent, plus psychologique qui nous met en haleine pour se plonger dans la suite.
L’avis Les blablas de Tachan : « Un tome haletant, surprenant et dramatique à souhait. Je reste fan de cette série. »
J’ai bien envie de le noter !
La série est en 10 tomes. Je te dirai si cela vaut le coup quand je serai arrivée à la fin 🙂