Trou de mémoire – Tome 2 – Combien de temps un homme peut-il survivre sans respirer? – Pascal Regnauld et Roger Seiter

Ce n’est pas facile d’avancer dans la vie quand on a oublié son passé. Alors on suivre les indices les uns après les autres. Et quand on se rend compte que parfois, il ne veut mieux pas savoir, c’est trop tard pour faire marche arrière.

Rien ne revient en mémoire de Milton, aucun souvenir. Même le rendez-vous chez le médecin ne change rien. Mais son coffre fort dans sa chambre d’hôtel doit contenir toutes les réponses qu’il attend. Avec son bagout habituel, il convainc un vendeur de venir lui ouvrir le sien. La surprise est totale lorsqu’il découvre ce qu’il contient. Le dossier intitulé James S. Becker contient un titre de propriété, un dog tag, une plaque d’identification militaire, une police d’assurance vie de 3 millions de dollars, un cahier avec des photos avec en dessous des noms et dates… Tout cela suffit amplement pour savoir qui il était. Cependant, il n’est pas le seul à suivre des miettes de pain. Des policiers très consciencieux aussi suivent des pistes qui le ramènent à lui. Le problème c’est quand on a un passé de tueur à gage, il faut absolument rester discret. Un faux pas et tout peut se terminer à jamais.

L’homme qui perd la mémoire n’est pas totalement nouveau dans le cas du héros sanitaire. On peut l’aborder de nombreuses façons différentes. Roger Seiter a trouvé le moyen de le rendre original avec le cas d’un tueur à gage et pas n’importe lequel. Il est dans le top 5 des meilleurs dans son secteur. D’ailleurs, pour Kennedy maintenant on connaît la vérité. Etes-vous prêt à l’accepter? Le scénariste tisse un épais mystère sur cet homme au passé des plus riches et des plus dangereux. On suit sa quête avec beaucoup d’interrogations : que va t’il découvrir? des souvenirs vont-ils revenir? va t’il tuer de nouvelles personnes? les flics vont-ils finir pour le coincer? Les pages se suivent et les deux quêtes se croisent. Seulement voilà, le gagnant ne va pas être celui que l’on croit. Et comme nous sommes dans un sombre polar, le happy end n’est pas de mise. Pascal Regnauld accompagne son binôme créatif avec son style assez singulier. Son trait rappelle les films d’un autre temps ainsi que le rythme assez lent. On prend son temps pour bien s’immerger dans le récit. Les personnages possèdent tous une vraie gueule avec le caractère qui va avec. Pas besoin d’une multitude de couleurs pour créer une atmosphère marquante, cela serait inutile. On va à l’essentiel sans pour autant omettre tous les détails. On nous donne juste le nécessaire. Un duo audacieux et captivant qui nous propose une bd polar comme on en lit peu. Deux tomes à mettre dans sa bibliothèque personnelle pour la relire de temps en temps.

Une fin surprenante à la hauteur de l’œuvre complète. Si vous aimez les polars bien sombres, vous trouverez ici votre bonheur.

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